LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
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LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
Extrait de 3 messagers pour un seul Dieu
roger Arnaldez p145
les trois monothéismes ont parfois des convergences mais surtout chacun ont des divergences
qui reposent sur des points essentiels
sont-elles condamnées pour autant à rester séparée
il n'y a qu'un aspect où elles convergent c'est au niveau de ce que Dieu
demande au niveau du coeur
un extrait un peu long a suivre , mais comme c'est vraiment là où on retrouve les valeurs des trois monothéisme
je voulais faire partager cet extrait .
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roger Arnaldez p145
les trois monothéismes ont parfois des convergences mais surtout chacun ont des divergences
qui reposent sur des points essentiels
sont-elles condamnées pour autant à rester séparée
il n'y a qu'un aspect où elles convergent c'est au niveau de ce que Dieu
demande au niveau du coeur
un extrait un peu long a suivre , mais comme c'est vraiment là où on retrouve les valeurs des trois monothéisme
je voulais faire partager cet extrait .
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Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
Le coeur
Selon la Bible, les infidélités des Fils d’Israël
viennent d’un manque de compréhension. Ils
découvrent Dieu dans Ses bienfaits, mais ils
L’oublient dans le succès ; il ne suffit pas de Le
rencontrer dans le désert, il faut le conserver en
soi dans la prospérité. Il ne suffit pas de recevoir
la Loi au Sinaï ; il faut qu’elle soit gravée dans le
coeur. C’est pourquoi Dieu révèle à Jérémie
(24,7) : « Je leur donnerai un coeur (lêbh) pour Me
connaître, connaître que Je suis Yahveh. Et ils
seront pour Moi un peuple, et Moi, Je serai Dieu
pour eux, car ils se tourneront vers Moi (yâshûbhû)
de tout leur coeur. » C’est donc le coeur qui
compte. Aussi le Psalmiste demande-t-il à Dieu de
créer en lui un coeur pur (Psaume 51,12), et le
prophète Jérémie (4,4) transmet la parole de
Yahveh : « Soyez circoncis pour Yahveh et enlevez
les prépuces de vos coeurs. »
Il n’y a pas de pire
chose qu’un coeur obstiné, qu’un coeur égaré et
obstiné (Jérémie, 18,12 ; Isaïe, 44, 20). Les
prophètes distinguent clairement la Loi extérieure
et la Loi intériorisée. La première ne saurait
garantir le salut. D’où vient la perte des hommes ?
« Yahveh dit : C’est qu’ils ont abandonné Ma Loi
que J’avais placée devant eux ; ils n’ont pas écouté
Ma voix et n’ont pas marché d’après elle, mais ils
ont marché d’après l’obstination de leur coeur »
(Jérémie, 9,12). Isaïe se sert d’une image très
suggestive : la Loi, aux yeux de ceux qui la
prennent de l’extérieur, est comme une règle de
discipline qu’applique à des enfants un maître
autoritaire. « C’est pourquoi la Parole de Dieu
sera pour eux ordre sur ordre, ordre sur ordre,
mesure sur mesure : Petit, par ici ! petit, par là ! de
telle sorte qu’ils aillent et tombent à la renverse,
qu’ils se brisent, qu’ils soient pris au piège et
capturés » (Isaïe, 28,9-13). Cette conception d’une
loi sentie, comme purement extérieure, qui entraîne
à la perdition, fait penser à celle que dénonce saint
Paul.
En revanche, la loi intériorisée a le pouvoir
de sauver, car elle rattache l’homme à Dieu : « Je
mettrai Ma Loi au-dessus d’eux, et Je l’écrirai sur
leur coeur ; et Je serai leur Dieu, et ils seront Mon
peuple » (Jérémie, 31,33). Cette intériorisation de
la Loi conduit à des valeurs qui se retrouvent,
presque à la lettre dans le message chrétien :
« Vous ne jeûnez pas, à la façon dont vous agissez
aujourd’hui, de manière à faire entendre dans les
hauteurs votre voix ; est-ce ainsi que doit être le
jeûne que J’agrée ?
[…] Le jeûne que J’agrée ne
consiste-t-il pas à rompre pour l’affamé ton pain ?
Les pauvres indigents, tu les feras entrer dans ta
maison ; quand tu verras quelqu’un de nu, tu le
couvriras » (Isaïe, 58,5 et 7). Dans le même esprit
le Christ donne un enseignement semblable ; il
dénonce l’hypocrisie de ceux qui ne jeûnent
qu’extérieurement (Matthieu, 6,16-17) ; et il faut
un jeûne intérieur qui n’apparaisse qu’à « ton Père
qui est dans le secret (
) et ton Père qui
voit dans le secret, te le rendra » (ibid., 6-18).
Le nκρυφαῖον, c’est ce qui est caché, soustrait aux
regards ; l’adverbe κρύφα signifie : secrètement,
en cachette. Dieu est présent au fond du coeur.
Mais la pureté du coeur est nécessaire : d’où
l’importance de la huitième Béatitude : « Heureux
ceux qui sont purs de coeur ( )
parce qu’ils verront Dieu. » Saint Luc (8,15), à
propos de la parabole du semeur, rapporte
l’explication qu’en donne Jésus : « Ce qui est
tombé dans la terre noble concerne ceux qui, ayant
entendu la parole en un coeur noble et bon (
), la conservent et
portent des fruits en toute constance. »
L’expression de Luc rappelle la kalokagathia des
moralistes grecs qui désigne la beauté de la
conduite morale chez un homme bien né. Jésus est
lui-même « doux et humble de coeur » (Matthieu,
11,29) ; ses paroles enflamment le coeur des
disciples d’Emmaüs : « N’est-il pas vrai que notre
coeur brûlait d’un feu en dedans de nous, alors
qu’il nous parlait sur la route ? » (Luc, 24,32.)
Saint Paul écrit que « c’est en croyant par le coeur
que l’on parvient à la justice » (Romains, 10,10) et
que « l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs
par l’Esprit-saint qui nous a été donné » (ibid.
5,5) ; il prie pour les fidèles d’Éphèse, afin, leur
dit-il, que Dieu « vous donne un esprit de sagesse
qui vous révèle Sa connaissance, les yeux de votre
coeur étant illuminés pour que vous sachiez quelle
est l’espérance à laquelle Il vous a appelés »
(Éphésiens, 1,17-18). Dans toutes ces citations
nous ne cherchons qu’à souligner l’importance du
coeur, sans retenir les dogmes sous-jacents. Ce
n’est pas que nous sous-estimions leur
fondamentale valeur.
Mais les croyances
dogmatiques divergent. Au contraire, la
découverte, par une méditation des trois messages,
du rôle primordial que joue le coeur, est un point
de convergence. Félicitons-nous d’en avoir trouvé
un.
Sans doute ne devons-nous pas cacher que, là
encore, se font entendre quelques dissonances qui
d’ailleurs, nous le verrons, vont tendre à
disparaître. Pour les Juifs et les Chrétiens, le coeur
est le lieu de l’amour : « Tu aimeras Yahveh, ton
Dieu, de tout ton coeur (be-khol lebhabhkhâ), de
toute ton âme et de toute ta force », enseigne le
Deutéronome (6,5) ; « et de là, vous rechercherez
Yahveh, ton Dieu, et tu Le trouveras si tu Le
cherches de tout ton coeur et de toute ton âme »
(ibid. 4,29). Les Évangiles reprennent ce
commandement d’amour et le mettent au premier
plan, au-dessus de tous les autres, car « Dieu est
amour » (Jean, I Ep., 4,16).
Mais l’Islam, au
moins tel que le conçoivent un nombre important
de Musulmans essentiellement légalistes, atténue
cette valeur de l’amour, au point de le faire
disparaître. Seuls les mystiques la relèvent et lui
donnent sa place. Quoi qu’il en soit, le Coran
insiste avec force sur le coeur (qalb) et la
« poitrine » (ṣadr) également sur le « secret »
(sirr). Nous devons nous borner à quelques
citations choisies parmi un très grand nombre de
versets. Ainsi Dieu dit à Muḥammad (94,1) :
« N’avons-nous pas dilaté (ouvert largement) ta
poitrine ? » Cette dilatation n’est pas une faveur
réservée au Prophète ; il est écrit (6,125) : « Si
Dieu veut garder quelqu’un, Il lui ouvre largement
la poitrine pour qu’il fasse acte de soumission
(li’l-islām : pour qu’il fasse acte d’islâm). » Cet
homme est alors « dans une lumière qui vient de
son Seigneur » (39,22). Moïse avait déjà demandé
au Seigneur de lui ouvrir la poitrine (20,25).
Abraham évoquant le Jour du Jugement (26,89-90)
parle des hommes pieux, craignant Dieu (almuttaqîn
; cf. al-taqwā : piété et crainte de Dieu),
qui viennent à Lui « avec un coeur sain » (bi-qalb
salîm cf. 37,84), car les infidèles, les impies, les
hypocrites ont « dans leurs coeurs une maladie » (fî
qulûbihim maraḍ, cf. 2,10 entre de nombreux
autres versets). C’est le souvenir de Dieu qui
donne la paix des coeurs (13,28). « C’est Lui qui
fait descendre la quiétude (sakîna, cf. l’hébreu
shekhînâ) dans le coeur des croyants » (48,4). Le
paradis est promis à ceux « qui ont la crainte du
Miséricordieux dans le secret (bi’l-ghayb, terme
qui a ici le sens de sirr) et qui apportent un coeur
contrit » (qalb munîb). Le verset (16,106) évoque
celui dont le coeur est en paix dans (ou par) la foi
(qalbuhu muṭma’inn bi’l-īmān), car « celui qui
croit en Dieu, Dieu guide son coeur » (64,11).
Tenons-nous-en à ces quelques exemples, non sans
rappeler que, dans le Coran comme dans la Bible,
le coeur peut être perverti, et que la poitrine peut
être « ouverte largement à l’infidélité » (16,1-6).
Alors Dieu met sur eux un sceau (7,101). Dans
tous les cas, Dieu sonde les coeurs et « il
s’intercale entre l’homme et son coeur » (8,24).
Quant au secret (sirr), il en est aussi question
dans la révélation coranique : Néanmoins ce terme
ne semble pas immédiatement désigner la réalité la
plus profonde du coeur. Il s’applique surtout au
secret des actions que l’homme tient cachées, par
opposition à celles qu’il fait publiquement
(calâniyya), et en général à tous les sentiments, à
toutes les pensées qu’on ne dévoile pas, mais que
Dieu connaît.
C’est dans le vocabulaire des
mystiques que le sirr prendra une signification
ontologique pour désigner la réalité la plus
radicale et la plus authentique de l’être humain.
Son sens se rapprochera alors de celui du grec
chrétien κρυφαῖον.
Ainsi le message biblique a été adressé à des
hommes qui étaient dans une « situation »
existentielle différente de celle des premiers
Musulmans. Il a engagé la piété et la réflexion des
Juifs sur une voie qui les mène à la conception de
Dieu comme Sauveur, et d’abord comme Sauveur
de Son peuple, puis, à partir de là, à la conception
de Dieu comme Seigneur universel et Créateur
tout-puissant.
L’Islam, au contraire, engage ses
fidèles sur un chemin qui va en sens inverse : au
point de départ, Dieu est le Seigneur dans Sa
transcendance absolue, qui parle en Son éternité,
qui domine l’histoire des hommes de très haut.
Puis Il se découvre comme le Sauveur clément et
miséricordieux, et Son abrupte et inflexible
volonté de décret (mashî’a) devient pour les
croyants une volonté de bienveillance (irâda). Or,
en arabe comme en hébreu, l’idée de volonté
enveloppe celle d’amour. Il était normal que les
deux voies se rencontrent, non dans leur trajet
historique et externe, mais dans leur trajet à
l’intérieur de
la méditation des croyants sur le
message qu’ils ont reçu. Elles se rencontrent en ce
lieu de la réalité humaine que tous appellent le
coeur. La méditation du désert et de la Loi qui leur
fut donnée dans le désert, fait que les Juifs
découvrent le coeur. La méditation de la hijra
(l’hégire) et du jihâd conduit les Musulmans à la
même découverte : en effet, l’hégire et le jihâd
sont pour eux les signes de l’absence de toute
hypocrisie (nifâq) et de l’authenticité de la foi.
Quant aux Chrétiens, héritiers directs de
l’expérience juive, ils se situent immédiatement au
niveau du coeur.
Le coeur est donc le centre vers lequel convergent les trois messages, quelles que
soient leurs oppositions dogmatiques, et ce sont
ces messages mêmes qui l’indiquent.
Or c’est justement dans le coeur que s’enracine
l’expérience spirituelle, l’aventure spirituelle des
mystiques des trois monothéismes. C’est pourquoi
nous allons nous tourner vers eux. Il y a une lecture
et surtout une compréhension mystiques de chacun
des trois messages. Chacun d’eux s’y prête à sa
manière. Il ne s’agit donc pas de les réduire à un
même dénominateur, non plus que de les relativiser
en fonction de facteurs historiques externes. C’est
tout son message que vit le mystique juif ; c’est
tout son message que vit le mystique chrétien ;
c’est tout son message que vit le mystique
musulman. Mais il se trouve que chacun, en vivant
ses propres valeurs, peut réellement s’ouvrir aux
valeurs des deux autres, et qu’une incontestable
communion peut se créer et resplendir au niveau
de l’expérience religieuse dont le coeur est seul
capable.
Selon la Bible, les infidélités des Fils d’Israël
viennent d’un manque de compréhension. Ils
découvrent Dieu dans Ses bienfaits, mais ils
L’oublient dans le succès ; il ne suffit pas de Le
rencontrer dans le désert, il faut le conserver en
soi dans la prospérité. Il ne suffit pas de recevoir
la Loi au Sinaï ; il faut qu’elle soit gravée dans le
coeur. C’est pourquoi Dieu révèle à Jérémie
(24,7) : « Je leur donnerai un coeur (lêbh) pour Me
connaître, connaître que Je suis Yahveh. Et ils
seront pour Moi un peuple, et Moi, Je serai Dieu
pour eux, car ils se tourneront vers Moi (yâshûbhû)
de tout leur coeur. » C’est donc le coeur qui
compte. Aussi le Psalmiste demande-t-il à Dieu de
créer en lui un coeur pur (Psaume 51,12), et le
prophète Jérémie (4,4) transmet la parole de
Yahveh : « Soyez circoncis pour Yahveh et enlevez
les prépuces de vos coeurs. »
Il n’y a pas de pire
chose qu’un coeur obstiné, qu’un coeur égaré et
obstiné (Jérémie, 18,12 ; Isaïe, 44, 20). Les
prophètes distinguent clairement la Loi extérieure
et la Loi intériorisée. La première ne saurait
garantir le salut. D’où vient la perte des hommes ?
« Yahveh dit : C’est qu’ils ont abandonné Ma Loi
que J’avais placée devant eux ; ils n’ont pas écouté
Ma voix et n’ont pas marché d’après elle, mais ils
ont marché d’après l’obstination de leur coeur »
(Jérémie, 9,12). Isaïe se sert d’une image très
suggestive : la Loi, aux yeux de ceux qui la
prennent de l’extérieur, est comme une règle de
discipline qu’applique à des enfants un maître
autoritaire. « C’est pourquoi la Parole de Dieu
sera pour eux ordre sur ordre, ordre sur ordre,
mesure sur mesure : Petit, par ici ! petit, par là ! de
telle sorte qu’ils aillent et tombent à la renverse,
qu’ils se brisent, qu’ils soient pris au piège et
capturés » (Isaïe, 28,9-13). Cette conception d’une
loi sentie, comme purement extérieure, qui entraîne
à la perdition, fait penser à celle que dénonce saint
Paul.
En revanche, la loi intériorisée a le pouvoir
de sauver, car elle rattache l’homme à Dieu : « Je
mettrai Ma Loi au-dessus d’eux, et Je l’écrirai sur
leur coeur ; et Je serai leur Dieu, et ils seront Mon
peuple » (Jérémie, 31,33). Cette intériorisation de
la Loi conduit à des valeurs qui se retrouvent,
presque à la lettre dans le message chrétien :
« Vous ne jeûnez pas, à la façon dont vous agissez
aujourd’hui, de manière à faire entendre dans les
hauteurs votre voix ; est-ce ainsi que doit être le
jeûne que J’agrée ?
[…] Le jeûne que J’agrée ne
consiste-t-il pas à rompre pour l’affamé ton pain ?
Les pauvres indigents, tu les feras entrer dans ta
maison ; quand tu verras quelqu’un de nu, tu le
couvriras » (Isaïe, 58,5 et 7). Dans le même esprit
le Christ donne un enseignement semblable ; il
dénonce l’hypocrisie de ceux qui ne jeûnent
qu’extérieurement (Matthieu, 6,16-17) ; et il faut
un jeûne intérieur qui n’apparaisse qu’à « ton Père
qui est dans le secret (
) et ton Père qui
voit dans le secret, te le rendra » (ibid., 6-18).
Le nκρυφαῖον, c’est ce qui est caché, soustrait aux
regards ; l’adverbe κρύφα signifie : secrètement,
en cachette. Dieu est présent au fond du coeur.
Mais la pureté du coeur est nécessaire : d’où
l’importance de la huitième Béatitude : « Heureux
ceux qui sont purs de coeur ( )
parce qu’ils verront Dieu. » Saint Luc (8,15), à
propos de la parabole du semeur, rapporte
l’explication qu’en donne Jésus : « Ce qui est
tombé dans la terre noble concerne ceux qui, ayant
entendu la parole en un coeur noble et bon (
), la conservent et
portent des fruits en toute constance. »
L’expression de Luc rappelle la kalokagathia des
moralistes grecs qui désigne la beauté de la
conduite morale chez un homme bien né. Jésus est
lui-même « doux et humble de coeur » (Matthieu,
11,29) ; ses paroles enflamment le coeur des
disciples d’Emmaüs : « N’est-il pas vrai que notre
coeur brûlait d’un feu en dedans de nous, alors
qu’il nous parlait sur la route ? » (Luc, 24,32.)
Saint Paul écrit que « c’est en croyant par le coeur
que l’on parvient à la justice » (Romains, 10,10) et
que « l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs
par l’Esprit-saint qui nous a été donné » (ibid.
5,5) ; il prie pour les fidèles d’Éphèse, afin, leur
dit-il, que Dieu « vous donne un esprit de sagesse
qui vous révèle Sa connaissance, les yeux de votre
coeur étant illuminés pour que vous sachiez quelle
est l’espérance à laquelle Il vous a appelés »
(Éphésiens, 1,17-18). Dans toutes ces citations
nous ne cherchons qu’à souligner l’importance du
coeur, sans retenir les dogmes sous-jacents. Ce
n’est pas que nous sous-estimions leur
fondamentale valeur.
Mais les croyances
dogmatiques divergent. Au contraire, la
découverte, par une méditation des trois messages,
du rôle primordial que joue le coeur, est un point
de convergence. Félicitons-nous d’en avoir trouvé
un.
Sans doute ne devons-nous pas cacher que, là
encore, se font entendre quelques dissonances qui
d’ailleurs, nous le verrons, vont tendre à
disparaître. Pour les Juifs et les Chrétiens, le coeur
est le lieu de l’amour : « Tu aimeras Yahveh, ton
Dieu, de tout ton coeur (be-khol lebhabhkhâ), de
toute ton âme et de toute ta force », enseigne le
Deutéronome (6,5) ; « et de là, vous rechercherez
Yahveh, ton Dieu, et tu Le trouveras si tu Le
cherches de tout ton coeur et de toute ton âme »
(ibid. 4,29). Les Évangiles reprennent ce
commandement d’amour et le mettent au premier
plan, au-dessus de tous les autres, car « Dieu est
amour » (Jean, I Ep., 4,16).
Mais l’Islam, au
moins tel que le conçoivent un nombre important
de Musulmans essentiellement légalistes, atténue
cette valeur de l’amour, au point de le faire
disparaître. Seuls les mystiques la relèvent et lui
donnent sa place. Quoi qu’il en soit, le Coran
insiste avec force sur le coeur (qalb) et la
« poitrine » (ṣadr) également sur le « secret »
(sirr). Nous devons nous borner à quelques
citations choisies parmi un très grand nombre de
versets. Ainsi Dieu dit à Muḥammad (94,1) :
« N’avons-nous pas dilaté (ouvert largement) ta
poitrine ? » Cette dilatation n’est pas une faveur
réservée au Prophète ; il est écrit (6,125) : « Si
Dieu veut garder quelqu’un, Il lui ouvre largement
la poitrine pour qu’il fasse acte de soumission
(li’l-islām : pour qu’il fasse acte d’islâm). » Cet
homme est alors « dans une lumière qui vient de
son Seigneur » (39,22). Moïse avait déjà demandé
au Seigneur de lui ouvrir la poitrine (20,25).
Abraham évoquant le Jour du Jugement (26,89-90)
parle des hommes pieux, craignant Dieu (almuttaqîn
; cf. al-taqwā : piété et crainte de Dieu),
qui viennent à Lui « avec un coeur sain » (bi-qalb
salîm cf. 37,84), car les infidèles, les impies, les
hypocrites ont « dans leurs coeurs une maladie » (fî
qulûbihim maraḍ, cf. 2,10 entre de nombreux
autres versets). C’est le souvenir de Dieu qui
donne la paix des coeurs (13,28). « C’est Lui qui
fait descendre la quiétude (sakîna, cf. l’hébreu
shekhînâ) dans le coeur des croyants » (48,4). Le
paradis est promis à ceux « qui ont la crainte du
Miséricordieux dans le secret (bi’l-ghayb, terme
qui a ici le sens de sirr) et qui apportent un coeur
contrit » (qalb munîb). Le verset (16,106) évoque
celui dont le coeur est en paix dans (ou par) la foi
(qalbuhu muṭma’inn bi’l-īmān), car « celui qui
croit en Dieu, Dieu guide son coeur » (64,11).
Tenons-nous-en à ces quelques exemples, non sans
rappeler que, dans le Coran comme dans la Bible,
le coeur peut être perverti, et que la poitrine peut
être « ouverte largement à l’infidélité » (16,1-6).
Alors Dieu met sur eux un sceau (7,101). Dans
tous les cas, Dieu sonde les coeurs et « il
s’intercale entre l’homme et son coeur » (8,24).
Quant au secret (sirr), il en est aussi question
dans la révélation coranique : Néanmoins ce terme
ne semble pas immédiatement désigner la réalité la
plus profonde du coeur. Il s’applique surtout au
secret des actions que l’homme tient cachées, par
opposition à celles qu’il fait publiquement
(calâniyya), et en général à tous les sentiments, à
toutes les pensées qu’on ne dévoile pas, mais que
Dieu connaît.
C’est dans le vocabulaire des
mystiques que le sirr prendra une signification
ontologique pour désigner la réalité la plus
radicale et la plus authentique de l’être humain.
Son sens se rapprochera alors de celui du grec
chrétien κρυφαῖον.
Ainsi le message biblique a été adressé à des
hommes qui étaient dans une « situation »
existentielle différente de celle des premiers
Musulmans. Il a engagé la piété et la réflexion des
Juifs sur une voie qui les mène à la conception de
Dieu comme Sauveur, et d’abord comme Sauveur
de Son peuple, puis, à partir de là, à la conception
de Dieu comme Seigneur universel et Créateur
tout-puissant.
L’Islam, au contraire, engage ses
fidèles sur un chemin qui va en sens inverse : au
point de départ, Dieu est le Seigneur dans Sa
transcendance absolue, qui parle en Son éternité,
qui domine l’histoire des hommes de très haut.
Puis Il se découvre comme le Sauveur clément et
miséricordieux, et Son abrupte et inflexible
volonté de décret (mashî’a) devient pour les
croyants une volonté de bienveillance (irâda). Or,
en arabe comme en hébreu, l’idée de volonté
enveloppe celle d’amour. Il était normal que les
deux voies se rencontrent, non dans leur trajet
historique et externe, mais dans leur trajet à
l’intérieur de
la méditation des croyants sur le
message qu’ils ont reçu. Elles se rencontrent en ce
lieu de la réalité humaine que tous appellent le
coeur. La méditation du désert et de la Loi qui leur
fut donnée dans le désert, fait que les Juifs
découvrent le coeur. La méditation de la hijra
(l’hégire) et du jihâd conduit les Musulmans à la
même découverte : en effet, l’hégire et le jihâd
sont pour eux les signes de l’absence de toute
hypocrisie (nifâq) et de l’authenticité de la foi.
Quant aux Chrétiens, héritiers directs de
l’expérience juive, ils se situent immédiatement au
niveau du coeur.
Le coeur est donc le centre vers lequel convergent les trois messages, quelles que
soient leurs oppositions dogmatiques, et ce sont
ces messages mêmes qui l’indiquent.
Or c’est justement dans le coeur que s’enracine
l’expérience spirituelle, l’aventure spirituelle des
mystiques des trois monothéismes. C’est pourquoi
nous allons nous tourner vers eux. Il y a une lecture
et surtout une compréhension mystiques de chacun
des trois messages. Chacun d’eux s’y prête à sa
manière. Il ne s’agit donc pas de les réduire à un
même dénominateur, non plus que de les relativiser
en fonction de facteurs historiques externes. C’est
tout son message que vit le mystique juif ; c’est
tout son message que vit le mystique chrétien ;
c’est tout son message que vit le mystique
musulman. Mais il se trouve que chacun, en vivant
ses propres valeurs, peut réellement s’ouvrir aux
valeurs des deux autres, et qu’une incontestable
communion peut se créer et resplendir au niveau
de l’expérience religieuse dont le coeur est seul
capable.
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
extraits du livre " Itinéraires d'un pèlerin russe"
ce livre donne des informations précise sur le processus de la prière du coeur , l'endroit où on doit placer
ses pensées et son attention et les effets ressentis
j'ai eu la chance de discuter avec un moine il y a peu très connecté sur les chrétiens d'orient, les pères du désert et la prière ducoeur
il ne fau pas etre tendu quand on répète la formule mais très relax
d'autre part, il m'a dit que nous avons chacun vécu ou ressenti iu vu des évènements négatifs
cela s'imprime au niveau du coeur
Selon lui la prière du coeur en quelque sorte lave le coeur de ces voiles négatifs
la formule est propre à tout un chacun selon son attirance pour telleou telle tradition
Ici bien évidemment c'est chrétien , mais je reviendrai plus tard avec le heartmath institute, baptist de pape et le pouvoir infinie du coeur et du soufisme
je n'ai pas grand chose à redire sur cet extrait à suivre il est préis et concis ,
si ça peut aider tant mieux
bonne lecture
ce livre donne des informations précise sur le processus de la prière du coeur , l'endroit où on doit placer
ses pensées et son attention et les effets ressentis
j'ai eu la chance de discuter avec un moine il y a peu très connecté sur les chrétiens d'orient, les pères du désert et la prière ducoeur
il ne fau pas etre tendu quand on répète la formule mais très relax
d'autre part, il m'a dit que nous avons chacun vécu ou ressenti iu vu des évènements négatifs
cela s'imprime au niveau du coeur
Selon lui la prière du coeur en quelque sorte lave le coeur de ces voiles négatifs
la formule est propre à tout un chacun selon son attirance pour telleou telle tradition
Ici bien évidemment c'est chrétien , mais je reviendrai plus tard avec le heartmath institute, baptist de pape et le pouvoir infinie du coeur et du soufisme
je n'ai pas grand chose à redire sur cet extrait à suivre il est préis et concis ,
si ça peut aider tant mieux
bonne lecture
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
Par la grâce de Dieu je suis homme et chrétien, par actions grand pécheur,
par état pèlerin sans abri, de la plus basse condition,
toujours errant de lieu en lieu.
Pour avoir, j’ai sur le dos un sac avec du pain sec, dans ma blouse la sainte Bible
et c’est tout.
Le vingt-quatrième dimanche après la Trinité, j’entrai à l’église pour y prier
pendant l’office ; on lisait l’Épître de l’Apôtre aux Thessaloniciens,
au passage[5] dans lequel il est dit : Priez sans cesse.
Cette parole pénétra profondément dans mon esprit
et je me demandai comment il est possible de prier
sans cesse alors que chacun doit s’occuper
à de nombreux travaux pour subvenir à sa propre vie.
Je cherchai dans la Bible
et j’y lus de mes yeux exactement ce que j’avais entendu –
il faut prier sans cesse[6], prier par l’esprit en toute occasion[7],
élever en tout lieu des mains suppliantes[8].
J’avais beau réfléchir, je ne savais que décider.
Que faire – pensai-je –
où trouver quelqu’un qui puisse m’expliquer ces paroles ?
J’étais triste de mon incompréhension et pour consolation,
je lisais la sainte Bible. J’allai ainsi cinq jours par la grand’route ;
enfin, un soir, je rencontrai un petit vieillard qui avait quelque chose d’un religieux.
A ma question, il répondit qu’il était moine et que la solitude
où il vivait avec quelques frères était à dix verstes de la route ;
il m’invita à m’arrêter chez eux.
— Chez nous, me dit-il, on reçoit les pèlerins, on les soigne et les nourrit à l’hôtellerie.
Je n’avais guère envie d’y aller et je lui dis :
— Mon repos ne dépend pas d’un logement, mais d’un enseignement spirituel ;
je ne cherche pas de nourriture, j’ai beaucoup de pain sec dans mon sac.
désires-tu mieux comprendre ? Viens, viens chez nous, mon cher frère ;
nous avons des starets[13]expérimentés qui peuvent te donner une direction spirituelle et te guider sur la voie véritable à la lumière dela parole de Dieu
et des enseignements des Pères.
— Voyez-vous, mon père, il y a un an environ étant à l’office,
j’entendis ce commandement de l’Apôtre :
Priez sans cesse. Ne sachant comment comprendre cette parole,
je me suis mis à lire la Bible.
Et là aussi, en beaucoup de passages, j’ai trouvé le commandement de Dieu :
il faut prier sans cesse, toujours, en toute occasion, en tout lieu,
non seulement pendant les travaux journaliers,
non seulement en état de veille,
mais aussi dans le sommeil :
je dors, mais mon coeur veille[14] [15].
Cela m’étonna beaucoup et je ne pus comprendre comment
on peut accomplir une telle chose
et quels sont les moyens d’y parvenir ;
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
un violent désir et la curiosité s’éveillèrent en moi :
ni jour ni nuit ces paroles ne sortirent plus de mon esprit.
Aussi je me mis à fréquenter les églises –
j’entendis des sermons sur la prière ;
mais j’ai eu beau en écouter,
jamais je n’y ai appris comment prier sans cesse ;
on parlait toujours de la préparation à la prière ou de ses fruits,
sans enseigner comment prier sans cesse
et ce que signifie une telle prière.
J’ai lu souvent la Bible et j’y ai retrouvé ce que j’avais entendu ;
mais cependant je n’ai pas atteint la compréhension que je désire.
Et depuis ce temps, je demeure incertain et inquiet.
Le starets se signa et prit la parole :
Remercie Dieu, frère bien-aimé,
de ce qu’il t’a révélé une attirance invincible en toi vers la prière intérieure perpétuelle
Reconnais là l’appel de Dieu et calme-toi en pensant
qu’ainsi l’accord de ta volonté avec la parole divine a été dûment éprouvé ;
il t’a été donné de comprendre que ce n’est pas la sagesse de ce monde ni un vain désir de connaissances qui conduisent à la lumière céleste
– la prière intérieure perpétuelle –
mais au contraire la pauvreté d’esprit et l’expérience active dans la simplicité
du coeur.
Beaucoup commettent une grande erreur, lorsqu’ils pensent que les moyens préparatoires et les bonnes actions engendrent la prière,
alors qu’en réalité
c’est la prière qui est la source des oeuvres et des vertus.
Ils prennent à tort les fruits ou les conséquences de la prière pour les moyens d’y parvenir, et diminuent ainsi sa
force.
C’est un point de vue entièrement opposé à l’Écriture :
car l’apôtre Paul parle ainsi de la prière :
Je vous conjure avant tout de prier[16].
Seule la fréquence a été laissée en notre pouvoir comme moyen pour atteindre la pureté de prière qui est la mère de tout bien spirituel.
Acquiers la mère et tu auras une descendance,
dit saint Isaac le Syrien[18],
enseignant qu’il faut acquérir d’abord la prière pour pouvoir mettre en pratique toutes
les vertus.
Mais ils connaissent mal ces questions et ils en parlent peu, ceux qui ne sont pas familiers avec la pratique et les enseignements mystérieux des Pères.
— La prière de Jésus intérieure et constante est l’invocation continuelle et ininterrompue du nom de Jésus par les lèvres, le coeur et l’intelligence,
dans le sentiment de sa présence, en tout lieu, en tout temps, même
pendant le sommeil.
Elle s’exprime par ces mots :
Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi ! [19]
Celui qui s’habitue à cette invocation ressent une grande consolation et le besoin de dire toujours cette prière ;
au bout de quelque temps, il ne peut plus demeurer sans elle
et c’est d’elle-même qu’elle coule en lui.
ni jour ni nuit ces paroles ne sortirent plus de mon esprit.
Aussi je me mis à fréquenter les églises –
j’entendis des sermons sur la prière ;
mais j’ai eu beau en écouter,
jamais je n’y ai appris comment prier sans cesse ;
on parlait toujours de la préparation à la prière ou de ses fruits,
sans enseigner comment prier sans cesse
et ce que signifie une telle prière.
J’ai lu souvent la Bible et j’y ai retrouvé ce que j’avais entendu ;
mais cependant je n’ai pas atteint la compréhension que je désire.
Et depuis ce temps, je demeure incertain et inquiet.
Le starets se signa et prit la parole :
Remercie Dieu, frère bien-aimé,
de ce qu’il t’a révélé une attirance invincible en toi vers la prière intérieure perpétuelle
Reconnais là l’appel de Dieu et calme-toi en pensant
qu’ainsi l’accord de ta volonté avec la parole divine a été dûment éprouvé ;
il t’a été donné de comprendre que ce n’est pas la sagesse de ce monde ni un vain désir de connaissances qui conduisent à la lumière céleste
– la prière intérieure perpétuelle –
mais au contraire la pauvreté d’esprit et l’expérience active dans la simplicité
du coeur.
Beaucoup commettent une grande erreur, lorsqu’ils pensent que les moyens préparatoires et les bonnes actions engendrent la prière,
alors qu’en réalité
c’est la prière qui est la source des oeuvres et des vertus.
Ils prennent à tort les fruits ou les conséquences de la prière pour les moyens d’y parvenir, et diminuent ainsi sa
force.
C’est un point de vue entièrement opposé à l’Écriture :
car l’apôtre Paul parle ainsi de la prière :
Je vous conjure avant tout de prier[16].
Seule la fréquence a été laissée en notre pouvoir comme moyen pour atteindre la pureté de prière qui est la mère de tout bien spirituel.
Acquiers la mère et tu auras une descendance,
dit saint Isaac le Syrien[18],
enseignant qu’il faut acquérir d’abord la prière pour pouvoir mettre en pratique toutes
les vertus.
Mais ils connaissent mal ces questions et ils en parlent peu, ceux qui ne sont pas familiers avec la pratique et les enseignements mystérieux des Pères.
— La prière de Jésus intérieure et constante est l’invocation continuelle et ininterrompue du nom de Jésus par les lèvres, le coeur et l’intelligence,
dans le sentiment de sa présence, en tout lieu, en tout temps, même
pendant le sommeil.
Elle s’exprime par ces mots :
Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi ! [19]
Celui qui s’habitue à cette invocation ressent une grande consolation et le besoin de dire toujours cette prière ;
au bout de quelque temps, il ne peut plus demeurer sans elle
et c’est d’elle-même qu’elle coule en lui.
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
« Demeure assis dans le silence et dans la solitude, incline » la tête,
ferme les yeux ; respire plus doucement,
regarde par » l’imagination,
à l’intérieur de ton coeur,
rassemble ton » intelligence,
c’est-à-dire ta pensée, de ta tête dans ton coeur. »
Dis sur la respiration : « Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de » moi »,
à voix basse, ou simplement en esprit.
Efforce-toi de » chasser toutes pensées, sois patient et répète souvent cet » exercice.
« Si, malgré tes efforts, mon frère, tu ne peux entrer dans la région du coeur,
comme je te l’ai recommandé, fais ce que je te dis
et, Dieu aidant, tu trouveras ce que tu cherches.
Tu sais que la raison de tout homme est dans sa poitrine…
A cette raison enlève donc toute pensée (tu le peux si tu veux)
et donne-lui le « Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi ».
Efforce-toi de remplacer par cette invocation intérieure toute autre pensée
et, à la longue, cela t’ouvrira sûrement le seuil du coeur,
c’est là un fait prouvé par l’expérience[25]
,,,
je sortis de mon sac la Philocalie et l’ouvris au chapitre 109 du bienheureux Hésychius[49].
Je le lus et lui expliquai qu’on ne se retient pas de pécher
par la seule crainte du châtiment,
car l’âme ne peut s’affranchir des pensées coupables
que par la vigilance de l’esprit et la pureté du coeur.
Tout cela s’acquiert par la prière intérieure.
Si quelqu’un s’engage sur la voie ascétique
non seulement par crainte des tortures de l’enfer,
mais même par désir du royaume céleste, ajoutai-je,
les Pères comparent son action à celle d’un mercenaire.
Ils disent
que la peur des tourments est la voie de l’esclave
et le désir d’une récompense est la voie du mercenaire.
Mais Dieu veut que nous venions à Lui comme des fils ;
il veut que l’amour et le zèle nous poussent à nous conduire dignement,
et que nous jouissions de l’union parfaite avec Lui dans l’âme et dans le coeur[50].
— Tu auras beau t’épuiser, t’imposer les épreuves et les exploits physiques les plus durs ;
si tu n’as pas toujours Dieu dans l’esprit et la prière de Jésus dans le coeur,
tu ne seras jamais à l’abri des pensées mauvaises ;
tu seras toujours disposé à pécher à la moindre occasion.
Mets-toi donc, frère, à réciter sans cesse la prière de Jésus ;
cela t’est facile dans cette solitude ; tu en verras bientôt le profit.
Les idées impies disparaîtront, la foi et l’amour pour Jésus-Christ se révéleront à toi ; tu comprendras comment les morts peuvent ressusciter et le Jugement dernier t’apparaîtra pour ce qu’il est véritablement.
Et dans ton coeur il y aura tant de légèreté et de joie que tu en seras étonné ; tu ne seras plus lassé ou troublé à cause de ta vie de pénitence !
ferme les yeux ; respire plus doucement,
regarde par » l’imagination,
à l’intérieur de ton coeur,
rassemble ton » intelligence,
c’est-à-dire ta pensée, de ta tête dans ton coeur. »
Dis sur la respiration : « Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de » moi »,
à voix basse, ou simplement en esprit.
Efforce-toi de » chasser toutes pensées, sois patient et répète souvent cet » exercice.
« Si, malgré tes efforts, mon frère, tu ne peux entrer dans la région du coeur,
comme je te l’ai recommandé, fais ce que je te dis
et, Dieu aidant, tu trouveras ce que tu cherches.
Tu sais que la raison de tout homme est dans sa poitrine…
A cette raison enlève donc toute pensée (tu le peux si tu veux)
et donne-lui le « Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi ».
Efforce-toi de remplacer par cette invocation intérieure toute autre pensée
et, à la longue, cela t’ouvrira sûrement le seuil du coeur,
c’est là un fait prouvé par l’expérience[25]
,,,
je sortis de mon sac la Philocalie et l’ouvris au chapitre 109 du bienheureux Hésychius[49].
Je le lus et lui expliquai qu’on ne se retient pas de pécher
par la seule crainte du châtiment,
car l’âme ne peut s’affranchir des pensées coupables
que par la vigilance de l’esprit et la pureté du coeur.
Tout cela s’acquiert par la prière intérieure.
Si quelqu’un s’engage sur la voie ascétique
non seulement par crainte des tortures de l’enfer,
mais même par désir du royaume céleste, ajoutai-je,
les Pères comparent son action à celle d’un mercenaire.
Ils disent
que la peur des tourments est la voie de l’esclave
et le désir d’une récompense est la voie du mercenaire.
Mais Dieu veut que nous venions à Lui comme des fils ;
il veut que l’amour et le zèle nous poussent à nous conduire dignement,
et que nous jouissions de l’union parfaite avec Lui dans l’âme et dans le coeur[50].
— Tu auras beau t’épuiser, t’imposer les épreuves et les exploits physiques les plus durs ;
si tu n’as pas toujours Dieu dans l’esprit et la prière de Jésus dans le coeur,
tu ne seras jamais à l’abri des pensées mauvaises ;
tu seras toujours disposé à pécher à la moindre occasion.
Mets-toi donc, frère, à réciter sans cesse la prière de Jésus ;
cela t’est facile dans cette solitude ; tu en verras bientôt le profit.
Les idées impies disparaîtront, la foi et l’amour pour Jésus-Christ se révéleront à toi ; tu comprendras comment les morts peuvent ressusciter et le Jugement dernier t’apparaîtra pour ce qu’il est véritablement.
Et dans ton coeur il y aura tant de légèreté et de joie que tu en seras étonné ; tu ne seras plus lassé ou troublé à cause de ta vie de pénitence !
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
Liste de lecture de la petite Philocalie de la prière du coeur
1 – d’abord lire le livre du moine Nicéphore (dans la deuxième partie) ;
puis 2 – le livre de Grégoire le Sinaïte en entier, sauf les chapitres brefs ; 3
- les trois formes de la prière de Syméon le Nouveau Théologien et
son traité de la Foi ;
et ensuite 4 – le livre de Calliste et Ignace.
Dans ces textes, on trouve l’enseignement complet de la prière intérieure du coeur, à la portée de chacun.
Si tu veux un texte encore plus compréhensible,
prends dans la quatrième partie le modèle abrégé de prière de Calliste, patriarche de Constantinople.
Je cherchai avant tout à découvrir le lieu du coeur, selon l’enseignement de saint Syméon le Nouveau Théologien.
Ayant fermé les yeux, je dirigeais mon regard vers le coeur,
essayant de me le représenter tel qu’il est dans la partie gauche de la poitrine
et écoutant soigneusement son battement.
Je pratiquai cet exercice d’abord pendant une demi-heure,
plusieurs fois par jour ;
au début, je ne voyais rien que ténèbres ;
bientôt mon coeur apparut et je sentis son mouvement profond ;
puis je parvins à introduire dans mon coeur la prière de Jésus
et à l’en faire sortir,
au rythme de la respiration,
selon l’enseignement de saint Grégoire le Sinaïte, et de Calliste et Ignace :
pour cela, en regardant par l’esprit dans mon coeur,
j’inspirais l’air et le gardais dans ma poitrine en disant : Seigneur Jésus-Christ
et je l’expirais en disant : ayez pitié de moi.
Je m’exerçai d’abord pendant une heure ou deux,
puis je m’appliquai de plus en plus fréquemment à cette occupation et, à la fin,
j’y passais presque tout le jour.
Lorsque je me sentais alourdi, fatigué ou inquiet,
je lisais immédiatement dans la Philocalie les passages qui traitent de l’activité du coeur,
et le désir et le zèle pour la prière renaissaient en moi.
Au bout de trois semaines,
je ressentis une douleur au coeur, puis une tiédeur agréable
et un sentiment de consolation et de paix.
Cela me donna plus de force pour m’exercer à la prière,
à laquelle s’attachaient toutes mes pensées et je commençai à sentir une grande joie. A partir de ce moment,
j’éprouvai de temps à autre diverses sensations nouvelles dans le coeur et dans l’esprit.
Au milieu de ces consolations bienfaisantes,
je remarquai que les effets de la prière du coeur
apparaissent sous trois formes : dans l’esprit, dans les sens et dans l’intelligence.
Dans l’esprit, par exemple, la douceur de l’amour de Dieu, le calme intérieur, le
ravissement de l’esprit, la pureté des pensées, la splendeur de l’idée de Dieu
dans les sens, l’agréable chaleur du coeur, la plénitude de douceur dans les
membres, le bouillonnement de la joie dans le coeur, la légèreté, la vigueur de la vie, l’insensibilité aux maladies ou aux peines ;
dans l’intelligence, l’illumination de la raison, la compréhension de l’Écriture sainte, la
connaissance du langage de la création, le détachement des vains soucis, la conscience de la douceur de la vie intérieure, la certitude de la proximité de Dieu et de son amour pour nous[55].
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
Après cinq mois solitaires dans ces travaux et dans ce bonheur,
je m’habituai si bien à la prière du coeur
que je la pratiquais sans cesse
et qu’à la fin je sentis qu’elle se faisait d’elle-même sans aucune activité de ma part ; elle jaillissait dans mon esprit et dans mon coeur
non seulement en état de veille, mais même pendant le sommeil,
et ne s’interrompait plus une seconde.
Mon âme remerciait le Seigneur et mon coeur exultait d’une joie incessante.
La prière spontanée du coeur a été ma consolation tout le long de la route,
elle n’a jamais cessé de me réjouir, bien qu’à des degrés divers ;
nulle part et à aucun moment elle ne m’a gêné,
rien n’a jamais pu l’amoindrir.
Si je travaille, la prière agit d’elle-même dans mon coeur et mon travail va plus vite ;
si j’écoute ou lis quelque chose avec attention, la prière ne cesse pas,
et je sens au même moment l’un et l’autre comme si j’étais dédoublé
ou que dans mon corps se trouvaient deux âmes.
Mon Dieu ! Combien l’homme est mystérieux !…
Le paysan aveugle.
Je lui lus tout ce qui se rapportait à la prière du coeur,
en suivant l’ordre indiqué par mon starets,
c’est-à-dire en commençant par les livres de Nicéphore le Moine, de Grégoire le Sinaïte, et ainsi de suite.
Après avoir écouté ma lecture, l’aveugle me demanda
de lui enseigner un moyen pratique
de trouver son cœur par l’esprit,
d’y introduire le nom divin de Jésus-Christ
et de prier ainsi intérieurement par le coeur.
Je lui dis :
— Sans doute, tu ne vois rien,
mais par l’intelligence tu peux te représenter ce que tu as vu jadis,
un homme, un objet ou un de tes membres, ton bras ou ta jambe ;
peux-tu te l’imaginer aussi nettement que si tu le regardais
et peux-tu, bien qu’aveugle, diriger vers lui ton regard ?
- Je le puis, répondit l’aveugle.
— Alors représente-toi ainsi ton coeur,
tourne tes yeux comme si tu le regardais à travers ta poitrine,
et écoute de toutes tes oreilles comment il bat coup après coup.
Quand tu te seras fait à cela,
efforce-toi d’ajuster à chaque battement de ton coeur, sans le perdre de vue,
les paroles de la prière.
C’est-à-dire avec le premier battement dis ou pense Seigneur,
avec le second Jésus,
avec le troisième Christ,
avec le quatrième ayez pitié,
avec le cinquième de moi,
et répète souvent cet exercice.
Cela te sera facile, car tu es déjà préparé à la prière du coeur.
Puis, quand tu seras habitué à cette activité,
commence à introduire dans ton coeur la prière de Jésus
et à l’en faire sortir en même temps que la respiration,
c’est-à-dire en inspirant l’air, dis ou pense : Seigneur Jésus-Christ,
et en l’expirant : Ayez pitié de moi !
Si tu agis ainsi assez fréquemment, et assez longtemps,
tu éprouveras bientôt une légère douleur au coeur,
puis peu à peu il y naîtra une chaleur bienfaisante.
Avec l’aide de Dieu, tu parviendras ainsi
à l’action constante de la prière à l’intérieur du coeur.
Mais surtout garde-toi de toutes représentations,
de toutes images naissant dans ton esprit pendant que tu pries.
Repousse toutes les imaginations ;
car les Pères nous ordonnent, afin de ne pas tomber dans l’illusion,
de garder l’esprit vide de toutes formes pendant la prière.
L’aveugle, qui m’avait écouté avec attention, s’exerça avec zèle
selon ce que je lui avais dit et, la nuit, à l’étape, il y passait de longs moments.
Au bout de cinq jours, il sentit dans le coeur une forte chaleur,
et un bonheur indicible ;
en outre, il avait grand désir de se livrer sans cesse à la prière,
qui lui révélait l’amour qu’il avait pour Jésus-Christ.
Parfois, il voyait une lumière, mais sans qu’aucun objet apparût ;
quand il entrait dans son coeur, il lui semblait y voir jaillir la flamme brillante
d’un grand cierge qui, s’échappant au dehors, l’illuminait tout entier ;
et cette flamme lui permettait même de voir des objets éloignés, comme il arriva une fois.
Je lui répondis :
— Pour aimer Jésus-Christ, aime-le, et, pour le remercier, remercie-le ;
mais prendre des visions quelconques pour des révélations directes de la grâce,
garde-t-en bien, car cela se produit souvent naturellement selon l’ordre des choses. L’âme humaine n’est pas entièrement liée à la matière.
Elle peut voir dans l’obscurité, et les objets lointains aussi bien que les proches.
Mais nous n’entretenons pas cette faculté de l’âme,
nous l’accablons du poids de notre corps épais
ou de la confusion de nos pensées distraites et légères.
Lorsque nous nous concentrons en nous-mêmes,
que nous nous abstrayons de tout ce qui nous entoure
et que nous aiguisons notre esprit,
alors, l’âme revient complètement à elle-même, elle agit avec toute sa puissance,
et c’est là une action naturelle.
Mon défunt starets m’a dit que non seulement les hommes de prière, mais des malades ou des gens spécialement doués,
lorsqu’ils se trouvent dans une chambre obscure,
voient la lumière qui se dégage de chaque objet, sentent la présence de leur double
et pénètrent les pensées d’autrui.
Mais les effets directs de la grâce de Dieu, pendant la prière du coeur,
sont tellement délicieux qu’aucune langue ne peut les décrire :
il est impossible de les comparer à rien de matériel ;
le monde sensible est bas,
comparé aux sensations que la grâce éveille dans le coeur.
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
source : youyube
christophe Herber
Ajoutée le 21 févr. 2014
Scientifiquement prouvé le coeur pense literalement avant le cerveau c'est une découverte fabuleuse...
cette vidéo est très sympa
elle parle du HeartMath institute
mais je serai critique à l'égard de cette association à but non lucratif qui vend et c'est très cher moult livre moult outil et cela n'est pas donné
j'ai regardé une deux techniques cela consiste à fixer ses pensées sur la zone du coeur se rememorer du positif et du bonheur a cet endroit et ralentir sa respiration
grosso modo c'est inspiré a mon humble avis de la technique de la prière du coeur
cela dit cet institut a l'air très interessant , je trouve juste leur façon de livrer les travaux qu'ils font , trop business
mais les recherches qu'ils font on l'air top ,
le référent français :
http://www.coherence-store.com/
l'institut
https://www.heartmath.org/
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
baptiste de pap
il a fait un dvd très interessant avec de grands nom de la spiritualité entre autre et un livre
en bas a droite de la video vous avez un petit rectangle pour activer le sous-titrage en français
il a fait un dvd très interessant avec de grands nom de la spiritualité entre autre et un livre
en bas a droite de la video vous avez un petit rectangle pour activer le sous-titrage en français
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
Merci beaucoup Siroco de ce partage, très intéressant
Invité- Invité
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
Bonjour Tenshi et merci
un lien sur le livre de Baptiste de pape
http://www.humanitysteam.fr/l-infinie-puissance-du-coeur-livre/
et sur le film
je reviendrai dessus quand je les aurais lu et visionné dans quelques jours
un lien sur le livre de Baptiste de pape
http://www.humanitysteam.fr/l-infinie-puissance-du-coeur-livre/
et sur le film
je reviendrai dessus quand je les aurais lu et visionné dans quelques jours
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
Merci pour tes précieux partages.
Fleur2lys- Messages : 1176
Date d'inscription : 03/02/2011
Age : 62
Localisation : entre Lyon et Grenoble
Re: LE COEUR ( extrait "trois messagers pour un seul Dieu)
je t'en prie
video très interessante encore du heartmath institute
je suis dans le dikhr mais je me tiens au courant des voies modernes - qu'il est bons d'allier les anciennes voies ( celles qui marchent) avec les nouvelles voies ( celles qui marchent )
quand au livre de Baptist de Pape, l'infinie puissance du coeur , c'est un très beau livre
il n'y a pas de technique transcendante mais de biens belles choses et de précieux conseils
une des belles citations du livre est :
l'état de gratitude est la suprême manière de se connecter à son coeur , et la gratitude accroit l'abondance qu'on connait déjà
ti clin d'oeil à Arathos merci de tes conseils et précisions
le coeur est le temple de l'âme
si le coeur physique , energétique et spirituelle grandit , l'âme grandit
on pourrait faire un // ( parallèle) entre les stations spirituelles soufis et l'état physique , énergétique et spirituelle du coeur
bien à vous
video très interessante encore du heartmath institute
je suis dans le dikhr mais je me tiens au courant des voies modernes - qu'il est bons d'allier les anciennes voies ( celles qui marchent) avec les nouvelles voies ( celles qui marchent )
quand au livre de Baptist de Pape, l'infinie puissance du coeur , c'est un très beau livre
il n'y a pas de technique transcendante mais de biens belles choses et de précieux conseils
une des belles citations du livre est :
l'état de gratitude est la suprême manière de se connecter à son coeur , et la gratitude accroit l'abondance qu'on connait déjà
ti clin d'oeil à Arathos merci de tes conseils et précisions
le coeur est le temple de l'âme
si le coeur physique , energétique et spirituelle grandit , l'âme grandit
on pourrait faire un // ( parallèle) entre les stations spirituelles soufis et l'état physique , énergétique et spirituelle du coeur
bien à vous
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
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