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Prière du coeur et récitation du nom de Jésus.

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Prière du coeur et récitation du nom de Jésus. Empty Prière du coeur et récitation du nom de Jésus.

Message  Invité Sam 22 Sep 2012 - 13:54

Bonjour à tous,

j'aimerai vous partager mon expérience et avoir vos avis sur la récitation du nom de Jésus. Et ce qu'il y en a parmi vous qui le récite?

Mon aspiration allait tout d'abord pour la prière du coeur (hésychaste) que j'ai pratiqué un certain temps et que j'ai finis par abandonner à cause d'un manque de discipline personnelle et de certains sentiments qui sont apparus en moi et qui sont les suivants: d'abord j'ai trouvé cela trop compliqué et fatiguant à réciter aussi bien verbalement que mentalement (30 minutes à 1 heure par jour) mais surtout j'avais la sensation que mon taux vibratoire était en chute libre. La formule complète étant: "Seigneur Jésus Christ, prend pitié de moi, pécheur." j'ai rapidement retiré le mot "pécheur" non pas que je ne soit pas pécheur mais plutôt qu'à force de l'affirmer je me trouvais peu à peu envahis du sentiment de l'être véritablement et si je n'avais pas disposé alors d'une certaine objectivité relative j'aurai sans doute été totalement déprimé. Finalement même le "prend pitié de moi" a commencer à produire les mêmes effets. Après m'être scrupuleusement observé j'ai vu que mon coeur, dans la mesure ou je ne le recouvrais pas de cette récitation, disais naturellement sur le plan sentimental:"que ton amour grandisse en moi". Sur le plan intellectuel cela revient au même sauf que cette formulation est positive et dans la mesure ou l'on devient ce que l'on pense est m'a semblé de loin préférable.

Cependant cette formule était pour moi une forme d'oraison jaculatoire et je ne me suis pas mis à la réciter. Du coup je me suis rabattu sur l'invocation pure et simple du nom de Jésus qui peut être selon les circonstances plutôt un appel à l'aide ou plutôt une affirmation de sa présence en moi. Par contre j'ai trouvé la formule trop courte, pas assez vibrante intérieurement et rythmiquement pas très agréable si bien que je lui ai préféré la version hebreu "Yeshoua" qui comporte trois syllabes beaucoup plus vibrantes.

La récitation du nom de Yeshoua produit intuitivement en moi un certain mouvement d'inertie que je décrit de la façon suivante: Sur la syllabe "Ye" mon attention s'élève vers le ciel, on pourrait dire Kether, pour en invoquer la grâce. Sur le "shou" l'attention s'intériorise et redescend jusque dans le coeur pour en recevoir la lumière, puis sur le "a" l'attention part du coeur vers l'extérieur pour en répandre la lumière. Il y a donc un cycle en trois étapes: invocation, réception, diffusion. Ce mouvement me semble particulièrement pertinent puisque le Christ est en quelque sorte l'incarnation du don sans réserve et que par conséquent on ne saurai le recevoir et le faire grandir en nous sans développer ce même attribut du don.

La conscience de ce mouvement pendant la récitation m'encourage à une certaine pratique mentale de visualisation de la lumière, du ciel dans mon coeur et de mon coeur dans le monde. Dans le cas d'une récitation lente il me vient également l'envie d'y adjoindre une gestuelle qui vient matérialiser ce mouvement et qui est la suivante:

Pendant la récitation de la syllabe "Ye" on tient nos bras grand ouvert vers le ciel. Pendant la récitation de la syllabe "shou" on joint les mains au dessus de notre tête puis on les descend jusqu'au niveau de coeur. Pendant la récitation de la lettre "a" on ouvre les mains vers le bas en les tournant vers l'extérieur et en écartant légerement les bras (position de la Ste vierge) puis pour finir on remonte les bras comme un soleil pour reprendre au début.

Voilà, je n'ai pas encore beaucoup expérimenter cette pratique et je suis ouvert à toutes vos remarques et suggestions.

Cordialement.


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Message  Invité Jeu 27 Sep 2012 - 20:06

Bonsoir,

La gestuelle associée à des mantras (ou des mantrams) sont utilisés depuis des lustres pour développer certaines qualités dans l'être
On considère qu'il y a interaction entre les différents niveaux de la personnalité (sensations, sentiments, verbe, pensée...).
Agir de manière concomitante sur plusieurs de ces niveaux aura des répercussions sur les autres (dans une certaine limite).

Par exemple : Geste d'ouverture (comme ouvrir les bras) + mantra associé au qualité du coeur => Après quelques temps de répétitions, on verra apparaitre un développement de la sociabilité, de la compréhension, et de l'ouverture d'esprit", ...etc.
Dans ce sens là, le maître Peter Deunov avait crée la Paneurythmie qui mêlait la danse du corps avec la prière.

Cordialement.

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Message  Fleur2lys Ven 28 Sep 2012 - 8:00

Cette nuit sont venues ces paroles:
"purifie mes pensées Seigneur Jésus", je sais déjà que la suite sera "purifie mes désirs Seigneur Jésus" pour finir par "purifie mon coeur (ou mon Amour, au sens de ma façon d'aimer ) Seigneur Jésus ). sunny
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Message  empathry Mer 31 Oct 2012 - 22:41

Je ne pratique QUE cette prière ; celle-ci et aucune autre (à l'exception de multiples actions de grâces), et elle ne me donne nullement l'impression d'être dans le péché.

Je fais un discret signe de croix sur mon coeur, trois fois avant de me coucher et je dis la prière.

Et quand je suis bien au plus profond de moi-même, je rajoute (c'est ma petite touche "perso") :

Merci Seigneur de me permettre de Te prier.

Empathry.

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Prière du coeur et récitation du nom de Jésus. Empty Prière du coeur (expérimentée)

Message  Fleur2lys Sam 24 Sep 2016 - 16:52

Un jour, lors d'une petite randonnée, j'ai expérimenté la prière du cœur avec l'intention de "comprendre" ce que signifiait "offrir un effort à Dieu".
La prière au fur et à mesure de la marche est devenue mélodique (s'est accompagnée d'un air musical, le tout en pensée).
Vers le second tiers de la durée de la marche, sont remontés à ma mémoire deux ou trois anciennes "bourdes" ou "péchés" que j'avais oubliés, dont j'ai bien pris conscience tout à coup et qui ont semblé se dissoudre ensuite dans le beau ciel bleu du moment.
Merci Seigneur pour ce cadeau et merci à tous ceux qui sur ce forum, m'ont donné envie d'expérimenter cette prière. flower sunny
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Message  Siroco Lun 26 Sep 2016 - 5:07

c'est une merveilleuse voie ( oui testée et approuvée dans plusieurs vrais Traditions) je vous souhaite beaucoup de bonheur et de lumière
le souvenir des fautes fait partie des degrés de l"ascension , c'est une pierre angulaire
mais ce n'est pas un reproche  d'En-Haut non plus que de l'autoflagellation, c'est une purification

pour le plaisir de la recherche de la sagesse admirable, qui est aussi un des degrés, en plus de cette pratique , une des sources sont les commentaires de saint Jean Chrysostome sur les Psaumes , c'est magnifique et les Psaumes du Roi Prophète apportent compréhension et conscience

bonne pratique à vous




Kyrie Eleison




Il y a plusieurs façons de reciter en son coeur , a chacun de trouver celle qui nous est la plus en accord et qui donne de la joie
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Message  Siroco Dim 2 Oct 2016 - 9:57



avec l'Archimondrite Porphyrios
Kyrie Issou Christe Eleison
Seigneur Jésus Christ , Miséricorde

plus bas , un propos de la méthode de la prière de Jésus

c'est en anglais , et il y a 17 minutes

je n'ai traduit que les 3 premières minutes
je ferai la suite quand j'aurais plus de temps Very Happy



Je propose d'indiquer dans ce chapitre aussi brievement que possible les aspects les plus importants de la prière de Jésus

années après années les moines répètent la prière de leur lèvre
leur attention est concentré à harmoniser leur vie avec les commandements du christ

selon l'ancienne tradition le cœur s'unit à l'esprit à travers l'action divine quand les moines se sont installés dans une obéissance et abstinence constante, quand l'esprit le cœur et le corps du «veil homme » sont libérés de la domination du péché

ke corps devient assezsaint pour devenir le temple de l'Esprit Saint
( cf Romains 6  11-14)

le tête inclinées sur la poitrine , inspirant aux mots
Seigneur Jésus Christ ( fils de Dieu)
et expirant aux mots
aie pitié de moi (pauvre pêcheur)

la formule complète ( donc reciter aussi ce qui est entre parenthèse) est consillée aux débutants pour bien sentir la componction

durant l'inspiration l'attention suit le mouvement de l'air dans la partie supérieur du cœur

de cette façon la concentration peut être préservée de toute distraction et l'esprit est côye à côte avec le cœur , ou même entrer en lui

cette méthode permets eventuellement à l'esprit de voir au niveau des sentiments qui fluctuent et des images mentales

la vraie prière vient exclusivement de la foi et de la repentance qui sont seules acceptables comme fondation
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Message  Siroco Dim 2 Oct 2016 - 10:03

Article publié le 1 Août 2004 par EzoOccult le Webzine d'Hermès

Mis à jour le : 30 janvier 2016


source : EzoOccult
http://www.esoblogs.net/3206/technique-de-la-voie-cardiaque/


Technique de la Voie Cardiaque par Robert Ambelain

Nous offrons ici un texte discourant sur la prière du cœur et les techniques qui lui sont associées. Ce texte provient des carnets martinistes de Robert Ambelain (Livre des Opérations), l’on ne sera dès lors pas étonné de retrouver des éléments de la liturgie gnostique et/ou Rosicrucienne (Sacramentaire du Rose-Croix).

L’utilité de ce texte est dans sa mise en pratique, la prière est aussi vieille que le monde et son efficacité reste indiscutable. Nous osons espérer que les cherchants y trouveront matière à illumination.

Tau Héliogabale.

« Les Égyptiens figurent le Ciel, qui ne peut vieillir puisqu’il est éternel, par un cœur posé sur un brasier dont la flamme entretient son ardeur… »

Plutarque, Isis et Osiris.

De même que l’hindouisme, l’Orient Chrétien possède son Yoga, technique mystique d’union au Verbe Divin par la prière qui doit être perpétuellement ininterrompue, comme la respiration ou le rythme cardiaque. On la nomme la « Prière du Cœur » et c’est la véritable « Voie Cardiaque » du Martinisme de Tradition.

Elle n’est pas une simple et banale sensiblerie, mais exige, au contraire, une maîtrise spéciale, une technique de l’oraison, toute une science spirituelle à laquelle les moines se consacrent entièrement. La méthode de l’Oraison intérieure ou spirituelle connue sous le nom de « l’hésychasme » (ou hésychisme), appartient à la tradition ascétique de l’Église d’Orient et remonte à une très haute antiquité.

Se transmettant de Maître à Disciple par Voie Orale, par l’exemple et la direction spirituelle, tout comme aux Indes ou au Tibet, cette discipline ne fut fixée par écrit qu’au début du XI° siècle, dans un traité attribué à Saint-Simon le Nouveau Théologien. Plus tard, elle fut le thème des exposés principaux de Nicéphore le Moine, qui vivait au XII° siècle et surtout de Saint-Grégoire le Sinaïte, qui rétablit cette technique au début du XIV° siècle parmi les moines du Mont Athos. On trouve des références à cette même tradition chez Saint-Jean Climaque au VII° siècle, chez Saint Hésychius du Sinaï au VIII° siècle, chez les grands Mystiques du III° et du VI° siècle et dans certains textes où certains attributs du Christ sont liés à la théorie des « noms divins » (ou noms de pouvoirs) de la Kabbale.

Déjà, Saint-Jean Chrysotome nous dit que : « Pour que le Nom de Notre Seigneur Jésus Christ descende dans la profondeur de ton cœur, et pour qu’il y vainque le Dragon qui y dévaste les pâturages, et que, d’autre part, il sauve l’âme et la vivifie, pour cela attache-toi sans cesse au Nom du Seigneur Jésus, afin que ton cœur boive le Seigneur et le Seigneur ton cœur, et qu’ainsi les deux se fassent une seule chose… »

Comme on l’a fort bien justement observé dans l’Hésychasme, collaborent indissolublement la grâce essentielle de Dieu et la technique psychologique humaine, pour réaliser l’union divine lumineuse.

Règles générales de la technique

L’Hésychaste réserve ce type d’oraison en son aspect total et technique, à l’heure du coucher solaire (heure canoniale de vêpres), de 18h à 21h solaires, dans sa cellule silencieuse et obscure. Certains textes le disent assis sur sa couchette, d’autres parlent d’une chaise basse, sans doute analogue au sgam khri tibétain. La tradition chrétienne orientale indique immuablement l’orant tourné vers l’est où doit être tracée sur le mur une croix. Mais la tradition tantrique indique le sud comme correspondance analogique du cœur, toutefois.

Il n’est pas question de fumigations effectuées dans la cellule, comme pour le lamaïste tibétain. Nous pensons néanmoins que cela ne peut qu’aider le développement de la mysticité, à condition que l’encens soit, bien entendu, sacralisé auparavant.

Le yantra tantrique a son équivalence dans la liturgie orientale, avec l’ikône, que l’on écrit icône en occident.

Dans la tradition de l’Orient chrétien, les ikônes reflètent le principe de l’incarnation des « Saintes Images » d’en haut dans notre monde imparfait. Ce sont en somme les Archétypes Divins que l’on matérialise suivant une méthode extrêmement occulte autant qu’élevée.

Tout d’abord, l’ikône ne doit refléter que des Images de paix et de lumière : la Vierge et l’Enfant, la Nativité, l’Ascension, les grands Archanges (Michaël, Gabriel, Raphaël) ou les Saints. Elle ne doit jamais matérialiser des images de souffrance, de douleur ou de châtiment.

Les moines à qui est confié le soin de les réaliser doivent y travailler à jeun, en état de grâce, à genoux et à certaines heures canoniales.

Ils les peignent sur des panneaux de bois (végétal) en disposant successivement des couches de peinture spéciale, les formules remontent aux premiers siècles, comportant des éléments minéraux, végétaux et animaux. Le moine (règne hominal) associe donc les trois règnes à cette « incarnation », salvatrice, du divin, il associe la Nature entière, déchue par la faute de l’homme premier, à cette ascèse purificatrice. Les couches ainsi réalisées, il peint le sujet même de l’ikône, en insérant le plus d’or possible. Ajoutons que le bois aura été d’abord creusé tout autour afin de réserver un encadrement tout autour de l’image finale. L’ikône doit être également un moule en creux, afin que « la terre recouvre l’empreinte du Ciel », selon la tradition.

L’ikône est ensuite bénite selon une formule spéciale, par des fumigations d’encens abondantes et fréquentes, en disposant autour d’elle ou devant elle des petites lumières : veilleuses à huile (rouge) ou des cierges de cire d’abeille. La « prière du Cœur » doit, en effet, être une « adoration » et non une demande, selon la règle séculaire.

Vient ensuite le prononcé du mantra. Pour l’hésychaste il consiste dans le fait de prononcer intérieurement l’immuable formule suivante :

« KYRIE ISSOU CHRISTE IE THEOU ELEISON IMAS AMARTANON »

soit :

« Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ».

On observera combien cette litanie s’apparente au mantra tibétain classique « Om Mani Padme Aum », qui est celui du Bouddha de la Miséricorde : Avalokitesvara.

Les liturgies orientales et même latines font d’ailleurs un emploi fréquent de la formule « Kyrie Eleison… Christe Eleison », et les bijas, ou vibrations sonores, sont très proches l’une de l’autre dans la formule tibétaine ou dans la formule chrétienne.

Avant de commencer, l’hésychaste devra méditer sur la mort, l’humiliation de soi, la vision (ésotérique évidemment) du Jugement final par lequel doit se terminer la création présente, à laquelle succédera l’Eon futur. Il méditera sur la « récompense » qui n’est que la fixation par le Feu-principe, lequel les trempe en quelque sorte, des âmes ; fixation bonne ou mauvaise, qui découle de ce jugement de toutes les créatures, hominales ou angéliques. Il devra prendre conscience qu’il est plus corrompu que tous les autres hommes, plus mauvais que les Mauvais Esprits eux-mêmes et qu’en conséquence, il mérite le rejet final.

De ce climat intérieur doit résulter la componction, la tristesse et les larmes. (Nous retrouvons ici un aspect essentiel du Bakhti Yoga). Si cet état de « transmutation » de l’être intérieur, analogue à la « putréfaction » alchimique, est atteint, y demeurer jusqu’à ce que le climat disparaisse de lui-même ; mais si l’âme est demeurée sèche et insensible à ce tableau préparatoire, la tradition de l’hésychasme conseille de prier pour l’obtenir, comme une grâce. À noter qu’il ne s’agit nullement de faire de l’hésychaste un pessimiste, un désespéré. Au contraire, la règle déclare qu’il doit vivre joyeux, de bonne humeur et heureux de se sentir dans la bonne voie. Mais cette « putréfaction » doit être atteinte dès l’instant où l’on commence les exercices.

Nous avons parlé du rosaire tibétain (dans un autre carnet) dont la matière constitutive varie avec la déité. C’est ainsi que pour le Bouddha de la Miséricorde (Bouddha futur), Avalokitesvara, il est de cristal et comporte 108 grains, comme tous les rosaires lamaïques. Il peut également être fait de coquillages. Il sert à rythmer et à en vérifier le nombre, le déroulement litanique des mantram. Il en est évidemment de même dans la tradition chrétienne ; rosaires et chapelets ont le même but.

Pour la présente technique, nous conseillons le rosaire de cristal, de bois de cèdre ou de santal, ou encore d’olivier. Il est bon qu’il comporte huit séries de huit grains (en souvenir des huit béatitudes) séparées chacune par un grain un peu plus gros, ce qui donne un total de soixante-douze grains (en souvenir des 72 noms divins de la tradition vétéro-testamentaire).

On pourra utiliser la formule courte : KYRIE ISSOU CHRISTE IE THEOU ELEISON sur chacun des 64 grains ordinaires, et prononcer la formule longue : KYRIE ISSOU CHRISTE IE THEOU ELEISON IMAS AMARTANON sur les huit grains qui séparent les séries.

La respiration doit être régulière, rythmée par la formule, qui n’est prononcée que pendant l’aspiration, uniquement effectuée par le nez, nous dit la règle de l’hésychasme. Et cette prononciation est purement intérieure, jamais verbale.

De même que le véritable yogi fuit les siddhis (les pouvoirs psychiques), comme des moyens utilisés par les entités inférieures pour l’entraver en son cheminement spirituel, de même l’hésychaste rejette tout désir de prodige. Voici ce que nous dit en ce domaine Saint Nil du Sinaï :

« Voulant contempler la face du Père Céleste, ne t’efforce point de discerner, pendant ton oraison, quelque image ou figure… Fuis le désir de voir sous une forme sensible les Anges, les Puissances ou le Christ. Autrement, tu risques de sombrer dans la démence, de prendre le loup pour le berger, et d’adorer les démons à la place de Dieu… Le commencement de l’erreur est dans le désir de l’esprit de saisir la Divinité dans une image ou une figure… » (Saint Nil du Sinaï, De Oratione).

Toutefois, cette technique est fréquemment concomitante de tentations fortes grandes, voire même d’infestation, de hantise et d’apparitions démoniaques. Et cela, dans le lamaïsme tibétain comme dans l’hésychasme chrétien.

Celui qui, au cours d’évocations magiques, aura réussi à voir le monde démoniaque, ou bien, en sera devenu le possédé, ou bien, demeuré maître de lui-même, aura sa foi affermie à jamais.

On l’a vue, la formule litanique, le mantra, comporte huit mots en grec (formule complète) et six mots seulement dans son abrégé. Elle est prononcée, répétons-le encore, intérieurement, pendant l’aspiration et on s’efforce d’imaginer la formule, véhiculée par l’air inspiré, descendant dans le cœur physique avec l’image du Christ.

Se reporter à ce qui a été dit sur le « Lotus du Cœur », l’Ananda Kanda, et on verra combien le yoga tantrique et l’hésychasme sont proches l’un de l’autre.

Reste le problème des fumigations sur lequel les rares documents consultés sont muets. Nous pensons qu’elles font partie des instructions orales données par le « staretz » au novice. Il est en effet bien évident que l’air élémentaire, celui que nous respirons, est très impur. Nous savons par la tradition chrétienne que l’atmosphère est d’ailleurs l’habitat ontologique du monde démoniaque (voir à ce sujet Saint-Paul, Épître aux Éphésiens II, 2). C’est pourquoi il est, croyons-nous, avantageux de le purifier par une fumigation, dont la formule de sacralisation soit elle-même un court, mais efficace exorcisme (nous renvoyons le lecteur aux exorcismes de l’EGA ou du Sacramentaire des R+C pour les formules à utiliser).

Sur l’éveil de ce que le tantrisme nomme la Kundalini, sorte d’énergie psychique de nature ignée, et que tous les traités affirment dangereuse à manier, voire même mortelle, si l’on n’est pas conduit par un véritable Maître, les Écritures judéo-chrétiennes ne sont nullement muettes, que l’on juge :

« L’Eternel ton Dieu est un feu dévorant » Deutéronome IV, 24.

« Ma parole n’est-elle pas comme un feu » Jérémie XXIII, 29.

« Je ferai sortir de tes entrailles un feu qui te dévorera… Vous en avez tous allumé en vous un feu qui vous brûle, vous êtes environnés de flammes ; marchez dans la lumière de ce feu que vous avez préparé, dans les flammes que vous avez allumées… » Isaïe L, II.

« Le feu qui sort de l’homme qui contemple le dévore » Hekhaloth Rabbati III, 4.

Il y a en effet un double aspect de ce Feu. On sait que le Temple de Salomon, réplique du Tabernacle, fut réalisé par Salomon selon les plans reçus par David son père des mains du prophète Nathan, dépositaire de l’ésotérisme d’Israël.

On sait que le Temple fut bâti à l’image de Dieu, de l’homme et de l’univers et que l’étudier c’est étudier l’un et l’autre… Or, il y avait deux autels sur lesquels brûlaient deux feux différents, au sein du Temple de Salomon, l’un était l’Autel des Parfums, sur lequel à l’aube, à midi et le soir, on offrait à Dieu de l’encens d’adoration et de louanges. Il y avait également l’Autel des Sacrifices sur lequel les sacrificateurs offraient les victimes sacrées.

Le premier est à l’image de notre cœur, de nos bonnes actions. Le second est à l’image de notre cerveau et des sacrifices que nous devons faire de nos passions (les animaux).

Chacun des cinq objets sacrés : l’Arche d’Alliance, le Chandelier à Sept branches, l’Autel des Parfums, l’Autel des Sacrifices et la Mer d’Airain correspond nécessairement à un de nos centres psychiques essentiels en ce Temple intérieur que nous portons en nous. D’où les paroles du rosicrucien Robert Fludd : « Quand le Temple sera consacré, ses pierres mortes redeviendront vivantes, le métal impur sera transmué en or et l’homme recouvrera son état primitif ».

Encore convient-il de ne pas nous tromper de feu ou d’autel.

Pour compléter l’aspect universel de cette technique, disons que l’Islam se divise en deux catégories de fidèles, ceux qui sont les croyants ordinaires et ceux qui, en plus, sont affiliés à une confrérie, ou Kadrya. Or, dans ces confréries musulmanes, il est d’usage de répéter sans cesse la même invocation, rythmée par l’égrainement du chapelet traditionnel, et la plupart de ces invocations expriment le recours à la miséricorde divine, l’orant demandant à Dieu de lui pardonner ses péchés, de lui faire miséricorde à son dernier jour.

Par ce triple aperçu d’une technique multiséculaire, retrouvée et identifiée en trois courants différents de la spiritualité universelle, on ne saurait mieux en souligner la valeur, qu’en montrant combien des mysticités différentes peuvent finalement s’identifier et communier dans leur objectif final.
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Message  Invité Ven 21 Juil 2017 - 13:37

Plus qu'intéressant la pratique d'INVITE qui a créé ce post... Avec la gestuelle, je m'y retrouve bien Smile

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Message  empathry Dim 23 Juil 2017 - 13:17

Je reviens sur l'hésychaste, dans la mesure où elle est de 101 % de mon Temps (le Temps spirituel ne se mesure pas à l'aulne chronométrique du temps de l'incarnation).  

J'ai vraiment apprécié les diversités de (vos) manières de la pratiquer ... j'ai trouvé cela beau et touchant ; j'ai visualisé vos gestes, l'attention à la prononciation (bien qu'à l'intérieur du Temple ... je ne sais pas si il y a quelque chose qui puisse encore se prononcer).

Et je me suis dit que je pourrais peut-être essayer d'en faire autant parce que vous êtes de bonnes personnes et que vous avez sûrement mille fois raison (ou mille raisons) de pratiquer comme vous le faites.

Je pratique volontiers l'hésychaste à la mode "tocarde" :

Cela veut dire que je ne me soucie pas de mon attitude, de ma pensée, de la validité (ou non) de ce que j'entreprends.

Le mode "tocard" est un mode que nous, humains, pouvons offrir à la prière.

J'ai assisté [une seule fois dans ma vie] à l'hésychaste d'une allée d'arbres (à côté de laquelle je passais) et je vous assure que ça "jette du jus" !

Alors je pense (logiquement) que l'hésychaste d'une fourmi a probablement autant de "bien-en-elle" que l'hésychaste d'une allée d'arbres ... ou même celui d'un frère humain.

Et en amplifiant le raisonnement, je me dis qu'il ne doit pas exister une forme de prière, aussi infime, aussi "tocarde" soit-elle qui ne soit entendue et accueillie là où elle doit être accueillie et entendue.

Et cela vaut aussi pour le sacrifice de Caïn.

Tibi

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