Les préliminaires communes du vajrayana

Mis à jour 08/01

J'ai choisi de vous présenter les préliminaires communes du vajrayana parce qu'elles peuvent s'appliquer à chacun quelque soit la voie choisie, méditer chaque jour sur ces préliminaires permet de détourner son esprit du mondain et de commencer à s'ouvrir à l'absolu.

Les préliminaires communes sont appelées les « quatre réflexions qui nous détournent du cycle des existences ». Il s’agit pour le méditant de s’appuyer sur une argumentation précise enseignée par son maître spirituel afin qu’il puisse prendre conscience de sa situation de base :

La précieuse existence humaine :
immense opportunité que de pouvoir disposer, à cet instant, de ce support si difficile à obtenir, outil indispensable pour parvenir à la réalisation ultime. D’où l’urgence à ne pas gâcher cette situation unique.
On dit qu'une tortue apparaissant tous les milles ans à la surface de l’océan aurait plus de chance à mettre sa tête dans un petit cercle de bois flottant à la surface de l'eau qu'un être humain à obtenir cette précieuse existence humaine libre et bien pourvue.

L’impermanence et la mort :
incapacité de l’être à maintenir dans le temps cette existence humaine, de par la nature même de celle-ci. D’où l’urgence à l’utiliser judicieusement.
Le bonheur, les possessions, la famille, les amies... Tout est impermanent source de frustration et de souffrance, il faut en prendre conscience pour pouvoir lâcher prise sur le mental et l’ego.

La causalité ou karma :
responsabilité de chacun dans la construction de son avenir et inéluctabilité des termes de celui-ci, la vertu engendrant le bonheur, et son contraire le malheur. D’où l’urgence à s’écarter de tout ce qui est source des tourments.
Toute pensée, parole et action négative aura un effet indésirable sur votre vie, il faut apprendre à maîtriser vos sens par une discipline et une attention de chaque instant. A l'inverse il faut cultiver les actions vertueuses qui vous feront progresser sur le chemin.

L’imperfection du cycle des existences :
impossibilité de trouver au sein du cycle des existences, depuis les mondes célestes jusqu’aux domaines infernaux, de lieux non marqués du sceau de la souffrance, effective ou larvée. D’où l’urgence à se défaire de toutes les formes d’étroitesse d’esprit nous maintenant dans l’enfermement de ce cycle.
Alors méditez !

Bonjour Dhyân,

Une personne qui vit dans l'urgence, qui accomplit tout ce qu'elle doit en un laps de temps reccord, que lui reste-t-il ensuite à faire dans cette vie ? Mourrir ? Est-ce pour cela que certains foncent et meurent rapidement ?

Bonjour Jade, dans la Tradition Bouddhiste, s’agiter en permanence n'apporte au final que souffrance ( 4 nobles vérités ) , le Bouddhisme propose donc de faire une pause et observer notre nature profonde afin de réaliser la nature ultime des phénomènes et ainsi s'affranchir du Samsara. Cultiver l'idéal du Bodhisattva, c'est faire le vœu de libérer l'ensemble des êtres "nos mères passées" avant de s'affranchir du Samsara par le Nirvana appelé en sanscrit Nibbana ( Nibbana ).
Le Bodhisattava est un guerrier de la Lumière.