Esychasme - une Tradition contemplative oubliée
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Esychasme - une Tradition contemplative oubliée
Dans la petite philocalie de la prière du coeur , on peut lire l'un des premiers conseils qui est le suivant :
- lorsque l'ennemi nous presse de quitter la solitude (hésychia), ne l' écoutons pas. Rien ne vaut l'alliance de l'esychia et de la faim pour lutter contre lui. Elle procure une vue perçante aux yeux intérieurs.
qu'est ce que l'esychasme - on abordera juste un tout début de définition avec un extrait significatif de Jean-Yves Leloup, ecris sur l'esychasme
Lorsqu’on arrivait à la porte de son ermitage, le père Séraphin avait l’habitude de vous observer de la façon la plus indécente : de la tête aux pieds pendant cinq longues minutes, sans vous adresser le moindre mot. Ceux que ce genre d’examen ne faisait pas fuir pouvaient alors entendre le diagnostic cinglant du moine : « Vous, Il n’est pas descendu en dessous du menton. » « Vous, n’en parlons pas. Il n’est même pas entré.» « Vous, ce n’est pas possible, quelle merveille. Il est descendu jusqu’à vos genoux.»
C’est du Saint-Esprit bien sûr qu’il parlait et de sa descente plus ou moins profonde dans l’homme. Quelquefois dans la tête mais pas toujours dans le coeur ou dans les entrailles... Il jugeait ainsi la sainteté de quelqu’un d’après son degré d’incarnation de l’Esprit. L’homme parfait, l’homme transfiguré, pour lui c’était celui qui était habité tout entier par la Présence de l’Esprit-Saint de la tête aux pieds.
« Cela je ne l’ai vu qu’une fois chez le staretz Silouane. Lui, disait-il, c’était vraiment un homme de Dieu, plein d’humilité et de majesté. »
« Sans trop t’attarder à sa signification pour le moment, je te propose de répéter, de murmurer, de chantonner ce qui est dans le coeur de tous les moines de l’Athos. “ Kyrie eleison, kyrie eleison... ” Cela ne plaisait pas trop au jeune philosophe. Lors de certaines messes de mariage ou d’enterrement il avait déjà entendu cela, on traduisait en français par « Seigneur prends pitié ».
Le moine Séraphin se mit à sourire : « Oui, c’est une des significations de cette invocation, mais il y en a bien d’autres. Cela veut dire aussi “ Seigneur, envoie ton Esprit... ! Que ta tendresse soit sur moi et sur tous, que ton Nom soit béni ”, etc., mais ne cherche pas trop à te saisir du sens de cette invocation, elle se révélera d’elle-même à toi. Pour le moment sois sensible et attentif à la vibration qu’elle éveille dans ton corps et dans ton coeur. Essaie de l’harmoniser paisiblement avec le rythme de ta respiration. Quand des pensées te tourmentent, reviens doucement à cette invocation, respire plus profondément, tiens-toi droit et immobile et tu connaîtras un commencement d’hésychia, la paix que Dieu donne sans compter à ceux qui l’aiment. » Le « Kyrie eleison » lui devint au bout de quelques jours un peu plus familier. Il l’accompagnait comme le bourdonnement accompagne l’abeille lorsqu’elle fait son miel. Il ne le répétait pas toujours avec les lèvres. Le bourdonnement devenait alors plus intérieur et sa vibration plus profonde. [,,,,,,]
extraits et tout début de :
- lorsque l'ennemi nous presse de quitter la solitude (hésychia), ne l' écoutons pas. Rien ne vaut l'alliance de l'esychia et de la faim pour lutter contre lui. Elle procure une vue perçante aux yeux intérieurs.
qu'est ce que l'esychasme - on abordera juste un tout début de définition avec un extrait significatif de Jean-Yves Leloup, ecris sur l'esychasme
Lorsqu’on arrivait à la porte de son ermitage, le père Séraphin avait l’habitude de vous observer de la façon la plus indécente : de la tête aux pieds pendant cinq longues minutes, sans vous adresser le moindre mot. Ceux que ce genre d’examen ne faisait pas fuir pouvaient alors entendre le diagnostic cinglant du moine : « Vous, Il n’est pas descendu en dessous du menton. » « Vous, n’en parlons pas. Il n’est même pas entré.» « Vous, ce n’est pas possible, quelle merveille. Il est descendu jusqu’à vos genoux.»
C’est du Saint-Esprit bien sûr qu’il parlait et de sa descente plus ou moins profonde dans l’homme. Quelquefois dans la tête mais pas toujours dans le coeur ou dans les entrailles... Il jugeait ainsi la sainteté de quelqu’un d’après son degré d’incarnation de l’Esprit. L’homme parfait, l’homme transfiguré, pour lui c’était celui qui était habité tout entier par la Présence de l’Esprit-Saint de la tête aux pieds.
« Cela je ne l’ai vu qu’une fois chez le staretz Silouane. Lui, disait-il, c’était vraiment un homme de Dieu, plein d’humilité et de majesté. »
« Sans trop t’attarder à sa signification pour le moment, je te propose de répéter, de murmurer, de chantonner ce qui est dans le coeur de tous les moines de l’Athos. “ Kyrie eleison, kyrie eleison... ” Cela ne plaisait pas trop au jeune philosophe. Lors de certaines messes de mariage ou d’enterrement il avait déjà entendu cela, on traduisait en français par « Seigneur prends pitié ».
Le moine Séraphin se mit à sourire : « Oui, c’est une des significations de cette invocation, mais il y en a bien d’autres. Cela veut dire aussi “ Seigneur, envoie ton Esprit... ! Que ta tendresse soit sur moi et sur tous, que ton Nom soit béni ”, etc., mais ne cherche pas trop à te saisir du sens de cette invocation, elle se révélera d’elle-même à toi. Pour le moment sois sensible et attentif à la vibration qu’elle éveille dans ton corps et dans ton coeur. Essaie de l’harmoniser paisiblement avec le rythme de ta respiration. Quand des pensées te tourmentent, reviens doucement à cette invocation, respire plus profondément, tiens-toi droit et immobile et tu connaîtras un commencement d’hésychia, la paix que Dieu donne sans compter à ceux qui l’aiment. » Le « Kyrie eleison » lui devint au bout de quelques jours un peu plus familier. Il l’accompagnait comme le bourdonnement accompagne l’abeille lorsqu’elle fait son miel. Il ne le répétait pas toujours avec les lèvres. Le bourdonnement devenait alors plus intérieur et sa vibration plus profonde. [,,,,,,]
extraits et tout début de :
Siroco- Messages : 431
Date d'inscription : 09/03/2013
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