Kalachakra la roue du temps

Le Temps peut être l’instrument de la grâce et du salut s’il est appréhendé avec justesse en suivant les lois de la Providence. Il nous délivre alors de l'enchaînement mécanique des causes et des effets, en introduisant la dimension de la Miséricorde qui nous fait tant défaut. Autrement, nous sommes soumis aux puissances implacables de la Fatalité et du Destin. Il se vit alors comme pure vibration (spanda) de la Conscience - omniprésente, omnisciente et omni - pénétrante, une fois que les souffles karmiques ont été nettoyés et dissous dans le canal central au terme de la pratique. L'élan et le jaillissement spontané infiniment subtils de l'énergie universelle résonnent alors au même diapason que celui de l'individu. " Les diverses techniques de méditation ont toutes pour fin de parvenir au Centre et de se reposer dans le Cœur, source de l'énergie vibrante, en faisant cesser les fluctuations mentales ainsi que celles du souffle qui leur sont toujours associées ; et comme le temps n'existe que par rapport au souffle dans lequel il a ses demeures, le souffle s'immobilisant, le temps disparaît nécessairement. D'autre part, le temps n'existe que par dans la vibration et par elle ; il en est la forme grossière à double pôle ; il fluctuera tant qu'il qu' il n'a pas atteint le Centre, à la jonction de tout mouvement. Pour le restituer à sa nature subtile et vibrante, on le fait pénétrer dans le cœur, conscience universelle d'où tout procède et tout se résorbe. Alors seulement les souffles apaisés s'unifient et fusionnent au sein de l'énergie primordiale indifférencié. "