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degre 2 <<Gnothi Seauton! >> le journal des miroirs

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Message  Invité Dim 6 Mar 2011 - 11:49

Comme les anciens du cvim l'ont sûrement constaté enfin j'espère , le cvim est contenu "en germe dans les trois premiers degrés" et développé ensuite non seulement dans le premier livre, mais dans l'expansion de ces sujets dans les deux autres( bon cela n'apparait pas dans le texte, c'est vrai!...)
Un approfondissement sans cesse de ces trois là propulse vers l'ouverture aux autres paliers.
Le journal magique concernant les deux miroirs est a reprendre régulièrement .
Quand on ne se sent plus avancer ,stagner.
En général , cela indique que la croissance de la conscience qui doit accompagner toute éveil de l'énergie n'est plus en adequation avec l'avancée.
Les exercices visant a éveiller directement la Kundalini sont dangereux pour les occidentaux sans un éveil en parallèle de la conscience et de la morale.
Je suis en" sympathie "par mes connaissances fraternelles, avec la lignée yogique restée très sérieuse :van Lisebeth Shivananda Sathyananda et de plus je suis marié à une yogini de cette lignée initiatique.
Je sais donc qu'il y beaucoup de dégâts dans et par le kundalini yoga.
La conscience se clarifie quand elle médite sur son expression dans le trois mondes.
Beaucoup (comme moi d'ailleurs au début) sommes "pressés" de passer au exos suivants... en fait on ne passe pas au exos suivant...
et ce qui semblait lisse à la conscience du novice, après plusieurs années de pratique , requiert de nouveau qu'on s'y replonge.
Avec une lucidité accrue, le phare du mental perçoit les anfractuosités de la psyché , les petites pensées qui apparaissent n'étaient pas perceptibles plusieurs années auparavant.
La conscience mentale est un microscope ou un télescope !
c'est une qualification de l'AJNA chakra que ceci, et comme elle se développe par la rudesse des exercices , la matière lisse de jadis se voit pleine d'aspérités désormais .
l'oeil croit ...
Aspérités qu'il faut explorer, ce qui augmente la lucidité ,sous peine de voir des germes ,devenir des vers géants créant des désastres chez le pratiquant par augmentation de la force Akashique.
Alors prendre ou reprendre un cahier et écrire <<je suis ceci ...je suis cela...
j'aime ceci ...je n'aime pas cela ... tel defaut apparait... tel defaut n'est plus aussi fort etc... en étant le plus honnete possible avec soi... car par cet oeil c'est le seigneur qu'on honore ou salit...
Parfois je fais ceci ...parfois j'ai peur de cela ...etc..etc..
Il est fructueux de creer un chapitre sur les peurs fondamentales en essayant de trouver "la" peur fondamentale... Celle ci sera l'apui sur lequel les forces antagonistes appuieront plus loin sur le sentier.
il est fructueux encore de creer un chapitre "pourquoi je bloque sur le cvim" et là encore ,honneté est mere de progrés.
Alors si vous êtes un peu experimenté les pages defilent ... l'equilibre élémental change au fur et à mesure des années même avec les exercices au degre 4, l'equilibre reste instable de par la loi d'impermanence et reste a retravailler assez souvent. De plus ulterieurement le contact psychique avec des êtres spirituels créer un desequilibre élémental momentané qu'il faut ensuite retrouver .
Etre tout le temps paré , serein au mieux, en faisant regulierement une mise à jour sur soi surtout si l'on est experimenté...
on reprend tout... on prend des crayons de couleur et on fait un repere coloré respectivement pour chaque élément identifié , comme dit l'auteur pour la suite.
Le cvim est un eternel recommencement.

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Message  Invité Sam 2 Avr 2011 - 15:42

Dans ce monde où tt est dit, (je pense surtt ds cvim) mais où personne n'y comprend rien, je ne sais pas à qui je dois transmettre ou pas? j'ai me relie à mon intuition et ils ne sont pas nombreux capables de volonté, et de détachement par rapport aux croyances. Mes premières tentatives ont été infructueuses certains ont lu la pratique du degré 1 (difficulté avec vide mental) pour repartir en recherche vers d'autres technques sûrement profitables.

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Message  Invité Sam 2 Avr 2011 - 17:03


Les autres techniques comme vous dites sont puissantes et 100% sacrés et il n'y a pas de dispersion !

les revoilà ! loool

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 degre 2  <<Gnothi Seauton! >> le  journal des miroirs  Empty Les défauts

Message  Invité Mer 15 Fév 2012 - 10:43

En travaillant sur soi, on se découvre progressivement de plus en plus de défauts... Au bout d 'un certain temps, plusieurs mois, l'introspection est si minutieuse, si pointilleuse, on est si dur avec soi, qu'on finit par se lister plusieurs dizaines de défauts... On fini souvent par dépasser la centaine... Travailler sur chaque défaut independemment devient alors quasi- infini ( par rapport à la durée de vie humaine standard).
Alors comment faire? La majorité des défauts rajouttés sont en fait des déclinaisons des défauts principaux, c'est alors sur ces derniers qu'il s'agit de se focaliser, afin de tenter de " corriger" au final LE défauts Et ses déclinaisons qui se corrigeront d'eux mêmes avec la correction du "défaut- père".

Rien n'est jamais acquis définitivement, il faut régulièrement faire un bilan de soi, et une nouvelle introspection... On est des êtres denses dans un plan dense, ne pas se flageller mais ne pas se trouver d'excuses...


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Message  Et Basta ! Mer 15 Fév 2012 - 12:43


Salut,

La façon de lister est en elle-même révélatrice, tout comme la vitesse à laquelle est faite l'exercice.
Quelqu'un qui arrive en deux jours à plus d'une centaine de défauts a sans doute un problème d'estime.
Et de même pour qui se trouve trop vite des qualités !

A contrario, quelqu'un qui ne trouve qu'une vingtaine de défauts au bout de quelques jours se ment.

Il est vrai que beaucoup d'attributs sont des déclinaisons d'un principal. Je reprends l'exemple de Rawn Clark sur le tabac. L'addiction au tabac contient en elle plusieurs autres choses : la timidité (vouloir faire comme les autres), le manque d'assurance, la nervosité, une envie (consciente ou inconsciente) de se détruire, la nonchalance ("Le cancer ? Pour les autres !") etc...

A mon avis, une liste de cent défauts et de cent qualités est une bonne moyenne. Bien en-dessous, on se ment ; bien au-dessus, on se flagelle !

J'utilise des crayons de couleur pour les attributions aux Éléments, les colonnes, c'est chiant et on tourne et retourne des pages sans arrêts.

1 - Colérique
2 - Envieux
3 - Bavard
4 - Timide

Je colorie le numéro du défaut / qualité pour signaler son Élément : rouge pour le Feu, bleu pour l'Air, vert pour l'Eau, jaune pour la Terre.
Je colorie le mot pour un défaut / qualité majeur.
Je le souligne de sa couleur pour un moyen.
Et je laisse tel quel un défaut / qualité mineur.


Et Basta !

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Message  Invité Mer 15 Fév 2012 - 13:05

La methode appelle un approfondissement...
Comme le souligne sister Ayin on en decouvre toujours une autre peau sous la premiere couche. Au début on est pressé d'arriver aux degrés "superieurs"du cvim .
on établit une liste , 100 !
ouai c'est bon! degre3
Mais , car il y a un mais!
La timidité peut être attribuée a l'eau (inhibition)
et aussi à la terre (inertie des capacités = manque de confiance en soi) Bon O.K
Mais c'est pas fini,
la timidité peut être attribuable à l'élement feu!
Car l'orgueil parfois est la racine nourriciere Idea
(c'est juste un exemple, on pourrait parler de la timidité née d'une honte de la vantardise inavouée (air)
je vous laisse cheminer sur votre listing perso sachant que les éléments trouvés et listés ne sont que la partie emergée de l'iceberg.

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Message  Et Basta ! Mer 15 Fév 2012 - 13:22


C'est un exemple ...
Que chacun s'observe et ajuste selon son caractère.
Bardon répète à l'envi que les Degrés passés ne sont pas des étapes à franchir mais des paliers à explorer sans relâche.
Donc cet exercice à l'air simple est un prémisse à des méditations beaucoup plus poussées.


Et Basta !

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Message  Invité Mer 15 Fév 2012 - 14:01

Au début ,il faut faire comme dit super Franz .
C'est pratique pour jalonner le parcours si comme moi vous n'êtes pas de nature ,organisé à la base . Razz
Mais ensuite il faut se décrocher du cahier de notes pour laisser faire la vie d'instant en instant.
La magie de la vie, c'est qu'Une fois que nous sommes entrés de plain pied dans une voie initiatique, et qu'on maintient ce desir d'accomplissement par la conviction et l'Esperance (ici intervient la force attractive de la Foi en tant qu'Akasha) l'intelligence secrete de la vie, la grande sagesse, répond à notre appel,et nous presente diverses situations à caracteres didactiques et évolutifs (Comme il ya precipitation du karma, bien souvent ça fait mal , alors dans notre ignorance on râle contre le destin, on gemis , on pleure sur son sort, on accuse les autres)
Ainsi notre défaut secret , celui qui nous fait si honte, le pire ou la situation qui nous fait le plus peur car on sait que là ,seront mises au grand jour, nos failles.
Tôt ou tard nous les verrons face à nous.( sToujours pris au dépourvus en ce cas, nous les prenons en pleine poire!
histoire de passer le barrage qui croyait-on aller nous mettre à l'abri des imprevus, par un contrôle constant...)
De même nos plus grandes qualités seront plus évidentes par des mises en scenes dont nous n'avons pas le mode d'emploi.
comme dit E BASTA, cet exercice qui a l'air simple est une prémisse à des méditations beaucoup plus poussées.
Cet exercice cité plus haut developpe la clairvoyance.
Une lucidité, une perspicacité , et un regard d'aigle. Rolling Eyes

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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:43

Salut , ici quelques notes prises sur le livre "ecrits sur l'Esychasme" de Jean-Yves Leloup
qui peut enrichir ce travail sur soit-même

extraits :

Hesychia
« Dieu est le même, que nous soyons crispés ou détendus, c’est vrai, mais l’homme tendu est moins ouvert à sa Présence, Dieu est partout, c’est exact, mais Dieu n’est partout que là où on le laisse entrer.»
Se détendre, c’est ouvrir davantage ses portes, que celles-ci soient sensorielles (les portes de la perception), affectives ou intellectuelles.

La détente au désert n’était pas recherchée pour le bien-être qu’elle procurait, mais comme moyen de réceptivité à l’autre, au tout Autre; il conviendrait mieux, sans doute, de dire « lâcher prise », dénouer l’emprise de l’ego, la volonté de réussir à tout prix,
serait-ce sa méditation ou sa prière. On connaît l’histoire de cette personne qui poussait, poussait pour ouvrir la porte; lorsqu’elle s’arrête épuisée, la porte s’ouvre...dans l’autre sens... On croit chercher Dieu alors que c’est lui qui nous cherche, notre oeuvre n’est pas de le prendre, c’est de l’accueillir.
Le grand ennemi du repos c’est le souci ; Jésus demandait déjà à ses disciples de ne pas se faire de souci et leur donnait en modèles les oiseaux et les lis des champs
le fait d’être sans souci, est une des conditions les plus importantes pour réaliser l’hésychia.
« L’oeuvre principale de l’hésychia est une amerimnia parfaite à l’égard de toutes choses, raisonnables et déraisonnables»
« Un poil de rien du tout trouble la vision oculaire, et une préoccupation minime fait évanouir l’hésychia »

( notes : j'en appelle à ceux qui sont engagés dans le bouddhisme pour voir à quel point le passage précédent présente des similitudes )


Si on se libère entièrement l’esprit de tout ce qui pourrait tant soit peu l’agiter, c’est en vue de le disposer à la contemplation. « Qui veut mettre en présence de Dieu une intelligence pure, et se laisse troubler par les soucis, ressemble à un homme qui se serait solidement entravé les pieds et qui prétendrait hâter le pas »
Mais il faut aller encore plus loin. Pour Jean Climaque, l’hésychia n’est pas seulement « négation de soucis raisonnables », elle est aussi « élimination de pensées », dans le sens très large du terme. « Tu ne saurais avoir l’oraison pure, si tu es embarrassé de choses matérielles et agité de soucis continuels, car l’oraison est élimination de pensées »

Cette absence de pensées est oubli de soi. Lorsque le mental est apaisé, le « petit moi » disparaît peu à peu, il s’ouvre à l’Autreté qui le fonde et se repose en lui.
L’apaisement du mental est aussi apaisement des désirs, le moine apprend à se contenter de ce qu’il a. « Désire tout ce que tu as et tu as tout ce que tu désires. » Ce contentement était considéré comme une vertu capable de délivrer le moine de la tentation de « se comparer » aux autres, le démon de la comparaison dans les milieux monastiques étant souvent féroce ; là où il y a jalousie, il n’y a pas de paix.
Le grand secret de la paix intérieure c’est donc l’humilité. On sait qu’une des sources de l’angoisse et de l’anxiété c’est d’éprouver la différence entre ce qu’on prétend être, voudrait être, et ce qu’on est réellement. L’humilité c’est la vérité. Etre ce qu’on est, ne rien ajouter, ne rien enlever, ne plus « prétendre à », accepter son humus, sa dimension terreuse, ses grandeurs et ses limites. « Les anges sont beaucoup plus humbles que les hommes parce qu’ils sont beaucoup plus intelligents » ; être intelligent c’est se connaître soi-même, s’il se connaît lui-même l’homme sait qu’il n’est rien, et qui pourrait troubler un homme qui se compte pour rien ? rien non pas au sens psychologique, ce serait dépréciation et pathologie, mais au sens ontologique, savoir qu’on n’a pas l’être par soi-même, ne pas se prendre pour le créateur.

Cela nous conduit vers un autre synonyme du « repos » auquel le Christ invite Arsène: la confiance.
Le croyant est un homme libre, il ne se fait pas de souci parce qu’il sait que sa vie ne dépend pas de lui- même; cela n’est pas démission ou fatalisme, mais lucidité et foi à l’égard de Celui qui, par des voies parfois incompréhensibles, nous conduit.
Etre humble c’est tout simplement être homme, être homme c’est ne pas se prendre pour Dieu, ne pas se prendre pour Dieu nous rend capable de Le recevoir, de vivre avec Lui. On entre alors dans une autre dimension, on n’est plus dans « le monde » toujours menacé par la loi de l’entropie quelles que soient nos tentatives pour entretenir une vie dont la nature n’est pas de durer.
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:46

Qu’est-ce que la « practikè » ?

« La practikè est la méthode spirituelle qui vise à purifier la partie passionnée de l’âme » (chap. 78). C’est le lent travail de purification du coeur conscient et inconscient
pour que celui-ci retrouve sa beauté première, sa santé ou son salut (en grec : soteria).
On peut dire ainsi que le Practikè d’Evagre est un traité de thérapeutique du IVe siècle dont le but est de permettre à l’homme de connaître sa véritable nature « à l’image et à la ressemblance de Dieu », délivré de toutes ses malformations ou déformations pathologiques.
C’est dans ce sens qu’on pourrait traduire le mot apatheia qu’emploient Evagre et la tradition monastique du désert non par « impassibilité », mais par « état non pathologique » de l’être humain, s’il est vrai que la conversion « consiste à revenir de ce qui est contraire à la nature vers ce qui lui est propre » (saint Jean Damascène).

La practikè est une forme de psychanalyse dans le sens propre du terme : analyse des mouvements de l’âme et du corps, des pulsions, des passions, des pensées qui agitent l’être humain et qui sont à la base de comportements plus ou moins aberrants. Ainsi, l’élément essentiel de la practikè au désert va- t- elle consister dans une analyse et une lutte contre ce qu’Evagre appelle les « logismoi », qu’il faut traduire littéralement par les « pensées ».
Dans la tradition chrétienne, par la suite, on parlera des démons ou des « diabolos » (littéralement, ce qui « divise » (dia) l’homme en lui-même, ce qui le déchire; c’est également l’étymologie du mot hébreu shatan, l’ « obstacle » : ce qui s’oppose à l’unité de l’homme, à l’union avec les autres, à l’union avec Dieu. Il s’agit toujours de la même idée de discerner dans l’homme ce qui fait obstacle à la réalisation de son être véritable, ce qui empêche l’épanouissement de la vie de l’Esprit (du pneuma) dans son être, sa pensée et son agir.
Evagre distingue huit « logismoi » à la racine de nos comportements qui sont huit symptômes d’une maladie de l’esprit ou maladie de l’être qui font que l’homme est « vicié », à côté de lui-même, en état d’« amartia » :

1. La gastrimargia (Jean Cassien traduira directement du grec de spiritu gastrimargiae). Il ne s’agit pas seulement de la gourmandise, mais de toutes formes de pathologie orale.
2. La philarguria (Cassien : de spirituphilarguriae) : non seulement l’ « avarice », mais toutes formes de « constipation » de l’être et de pathologie anale.
3. La porneia (Gassien : de spiritu fomicationis) : non seulement fornication, masturbation, mais toutes formes d’obsessions sexuelles, de déviation ou de compensation de la pulsion génitale.
4. Orgè (Cassien : de spiritu irae) : la colère, pathologie de l’irascible.                                              5. Lupè (Cassien : de spiritu tristiae) : dépression, tristesse, mélancolie.
6. Acedia (Cassien : de spiritu acediaé) : acédie, dépression à tendance suicidaire, désespoir, pulsion de mort.
7. Kenodoxia (Cassien : de spiritu cenodoxiae) : vaine gloire, inflation de l’ego.
8. Uperèphania (Cassien : de spiritu superbia) : orgueil, paranoïa, délire schizophrénique.

Analysons brièvement quelques-unes de ces pathologies recherchant, comme dans un traité thérapeutique, la cause des symptômes et le remède qui peut être proposé :
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:48

1. La gastrimargia

On connaît aujourd’hui les empreintes que peuvent laisser certains traumatismes vécus par l’enfant dans ses relations avec la mère ou l’ « objet maternant », particulièrement à l’époque de l’allaitement ou du sevrage. Certains comportements d’adulte manifestent une fixation dite au « stade oral ». L’anxiété, l’angoisse peuvent faire régresser une personne dans des attitudes infantiles où elle cherchera une solution à son malaise en ingurgitant une grande quantité de nourriture ou de boisson (boulimie), ou au contraire en refusant toute nourriture et toute boisson (anorexie).
Chez les anciens moines, il y a beaucoup de boulimiques (ceux qu’on représente généralement, les joues rondes, sur les étiquettes de camembert ou de liqueur) ; il y a aussi beaucoup d’anorexiques (ceux qu’on représente les joues creuses, ne vivant que de pain sec et d’eau).
Les pères ont bien vu ces comportements et ce qu’ils ont de pathologique; aux excès, ils préfèrent la mesure, l’équilibre, la « discrétion », et pour parvenir à une certaine maîtrise de l’oralité et des pulsions inconscientes qui l’animent, ils proposent comme remède non seulement un jeûne modéré (alimentation non excitante, non carnée), mais aussi la pratique de la prière « orale » : le chant des hymnes et des psaumes dont le but, bien sûr, est d’adorer et de louer Dieu, mais aussi de procurer l’apaisement.
Dans les Récits du Pèlerin russe, le pèlerin propose à un capitaine porté à la boisson de lire à haute voix P Evangile au moment même où il se dirige vers son flacon d’alcool. Cela provoque une salivation suffisante pour le calmer et lui « couper » l’envie de boire.
Les anciens ne manquaient pas d’humour; ils proposent de ruminer et de « mâcher » la parole de Dieu. Ils possédaient aussi une vraie connaissance J du composé humain et de certaines formes de 1 psychosomatique.
Du point de vue d’une thérapeutique transpersonnelle, il s’agissait pour eux de passer de la « gastrimargia » prise dans le sens de consommation, à l’ « eucharistia », qui veut dire « communion », action de grâces ; ne plus être seulement des «consommateurs», mais des hommes eucharistiques. Certains interprètent le péché originel comme un péché de « gastrimargia » dans ce sens où le « fruit » qui symbolise l’univers matériel a été pris comme un objet de consommation et non comme le lieu même d’une communion avec l’Etre qui est à sa Source et à son Origine, le Créateur.
Il y a une façon de « consommer » et, par voie de conséquence, de consumer la vie qui est l’état de conscience de l’homme ordinaire (psychique), et il y a une façon de « communier » à la vie qui est l’état de conscience de l’homme spirituel (pneumatique). Etre libéré de cette gastrimargie, de cet « esprit de consommation » rend l’homme capable de vivre toute chose en état d’ « eucharistie » ; comme le disait saint Paul, « que vous mangiez, que vous buviez, faites tout pour la Gloire de Dieu »
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:50

2. La philarguria

Il s’agit non seulement de l’avarice, mais de toute forme de crispation sur un « avoir » quel qu’il soit. Saint Jean Cassien raconte l’histoire de ce moine qui laissa de grands biens à l’entrée du monastère, chars, chevaux, maisons, etc. et qui, une fois entré, devint incapable de se séparer d’une « gomme » ; c’était plus fort que lui, il ne pouvait pas la prêter à ses frères.
L’exemple est ridicule, mais il illustre bien ces attachements irrationnels que certains peuvent avoir non seulement à l’égard d’un bien quelconque (gomme, livre, vêtement), mais aussi idée, pratique ou posture particulière. Il y a une sorte d’identification avec ce qu’on possède ; perdre cela, c’est comme se perdre soi-même.
Une des racines inconscientes de ce comportement se situerait au stade anal. Lorsque l’enfant, s’identifiant à son corps, éprouve quelques terreurs en le voyant se « décomposer » sous la forme des matières fécales, si la mère n’est pas là pour le rassurer et le remercier de « ce joli cadeau », il pourra en éprouver une certaine crainte qui le conduirait à serrer les sphincters ou au contraire à se vautrer dans ses excréments. L’éducation à la propreté n’est pas chose facile et tout homme garde dans son inconscient des traces plus ou moins douloureuses de cette époque de sa vie qui se manifesteront sous forme d’obsession du corps (positive ou négative), de tension, de constipation... et au niveau psychologique, de crispation pathologique sur des possessions accumulées.
Les anciens semblent avoir perçu la racine inconsciente de tout cela lorsqu’ils demandent à leurs moines de « méditer sur la mort » et de prendre conscience que « tout ce qui est composé sera un jour décomposé » et ainsi de devenir libres à l’égard de toutes possessions terrestres.
Etre avare, accumuler des richesses, garder pour soi c’est entretenir de la « buée » sur la vitre de notre existence ; tout cela ne tardera pas à s’évaporer ; méditation sur le caractère mortel de toutes les formes, mais aussi méditation sur ce qui demeure, sur l’Incréé qui nous habite car il s’agit pour les anciens de découvrir ce qui, dans l’homme, a vraiment de la valeur. « Laisser l’ombre pour la proie », « vendre tout ce qu’on possède pour acheter la perle précieuse »... Les paraboles à ce sujet ne manquent pas dans l’Evangile : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. »
Ce trésor est transpersonnel. C’est la vie divine en chacun de nous. C’est l’amour, ce trésor paradoxal « qui augmente à mesure que nous le dépensons ». Ainsi, pour les anciens, l’avarice est une maladie grave, en ce sens qu’elle empêche en nous la santé du coeur, c’est-à-dire la générosité, la communication et le partage de la vie. Elle entretient en nous la peur d’aimer. La philarguria nous prive du plaisir de participer à la générosité et à la gratuité (grâce) divine, car « il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir »
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:51

3. La porneia

Il s’agit d’un mauvais équilibre psycho-physique qui polarise toute notre énergie au niveau génital. Cela peut entraîner un certain nombre de pulsions qui submergent la personnalité et des tensions qui ne peuvent trouver d’exutoire que dans la masturbation ou l’acte sexuel.
La porneia, à un niveau plus profond, c’est traiter son propre corps ou le corps de l’autre comme une « chose », comme une matière sans âme, comme un objet de plaisir et non comme un sujet d’amour.
Pour les anciens, la chasteté est beaucoup plus que la continence. Il s’agit d’une attitude de respect devant soi-même et devant les autres ; ne pas poser sur eux le regard que l’on pose sur les choses; les palper avec les mains ou les disséquer avec l’esprit, c’est la même attitude. La chasteté restitue à l’être personnel son mystère, son altérité non « consommable » ; la personne est un être de communion, de relation, non un être de consommation.
Evagre propose un conseil pratique à ceux qui souffrent de ces pulsions génitales douloureuses et obsédantes : boire moins, car selon la médecine ancienne, l’excitation viendrait d’une trop grande humidité dans le corps 2.
En plus du travail manuel qui procure une saine fatigue, il rappelle l’importance de la méditation des Ecritures. Le cerveau étant notre principal organe sexuel, il s’agit de substituer à une pensée obsessionnelle une pensée de louange. Dans ces moments difficiles, il ne s’agit pas de laisser l’esprit vide, mais de l’occuper par l’invocation du Nom, d’un chant ou de toute autre prière.
Par ailleurs, la véritable chasteté ne s’obtient pas en ayant peur d’aimer, mais au contraire en aimant davantage! C’est-à-dire en respectant l’autre, dans son caractère transpersonnel, « à l’image et à la ressemblance de Dieu », dans son altérité non réductible à nos manques et à nos désirs
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:52

4. Orge

Traduit généralement par «colère » ou par « impatience » — dans le langage biblique, on parlera de « Qesôr ’appaim » qui veut dire littéralement : « brièveté du souffle ». La colère en effet nous fait perdre haleine; nous avons le souffle court; l’homme suffoque ; il est comme « possédé».
Evagre attache beaucoup d’importance à ce phénomène de la colère. Pour lui, c’est ce qui défigure peut-être le plus la nature humaine et ce qui rend l’homme semblable à un démon. Dans sa Lettre 56 il est particulièrement explicite : « Aucun vice ne fait devenir l’intellect démon autant que la colère, à cause du trouble de la partie irascible ; il est dit en effet dans le Psaume : “ Leur colère est à la ressemblance du serpent ” (Ps 57,5) ; ne va pas penser que le démon soit autre chose que l’homme troublé par la colère. »
La colère par ailleurs ravage le foie et excite la bile et devient particulièrement dangereuse si c’est une « colère rentrée », non explicite ; elle peut conduire jusqu’à l’ulcère. En tout cas, nous dit Evagre, elle ne manquera pas de provoquer des cauchemars la nuit et de troubler notre sommeil. Une des causes de la colère vient de notre difficulté à accepter l’autre en tant qu’autre ; s’il ne correspond pas à l’image qu’on se fait de lui, notre esprit s’irrite, le ressentiment nous ronge; c’est un signe d’immaturité (cf. les colères de l’enfant « qui veut tout, et tout de suite »), mais il peut y avoir de « justes colères » d’adulte, l’indignation devant une injustice par exemple, mais la haine en est absente et l’éclat qu’elles provoquent vise à éveiller ceux ou celui à qui elles s’adressent pour les ramener dans le «juste sentier ».
Pour la mauvaise colère qui fait de l’homme un « aliéné », quels sont les remèdes ? D’abord le pardon, « se pardonner les uns aux autres de n’être que ce que nous sommes » ; et puis, apprendre à expirer, à allonger son souffle. Cela peut sembler un conseil de bon sens, c’est aussi un exercice spirituel. Dans le langage biblique, pour dire que « Dieu est patient », on dit « qu’il a de grandes narines », ce qui est une image psychosomatique pour exprimer son calme et sa patience.
« Que le soleil ne se couche pas sur votre irritation » (Eph. 4,26) ; peut-être que les moines anciens, avant de se coucher le soir, avant de pouvoir pardonner à leurs ennemis, se livraient-ils à quelques exercices respiratoires, insistant sur l’expiration pour chasser toute pensée de colère, élargissant ainsi « leurs narines » pour acquérir une patience divine...? Toujours est-il que la grande qualité du moine, pour Evagre, c’est la douceur (prautès), c’est-à-dire l’opposé de la colère. C’est ce qui distinguait Moïse et Jésus des autres hommes. Cette douceur n’était pas mollesse ou faiblesse, mais manifestation de la parfaite maîtrise de l’Esprit-Saint sur la partie irascible, toujours prompte à s’irriter, de notre être. Il y a une douceur transpersonnelle qui est plus qu’une simple gentillesse de caractère : reflet de l’harmonisation, par le « pneuma », de toutes les facultés physiques et psychiques de l’homme.
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:53

5. Lupè

Toute forme de frustration entraîne plus ou moins un état de tristesse (lupè) ; or la vie chrétienne est «joie et paix dans l’Esprit-Saint ». Si l’on veut parvenir à cet état de paix et de joie ontologique et non seulement psychologique, il faudra donc lutter contre la tristesse et, par voie de conséquence, travailler sur la frustration et le « manque ».
Etre adulte, pour les anciens, c’est « assumer le manque », mais l’ascèse du désir est plus dans l’orientation que dans la non-satisfaction de celui- ci.
Vivre volontairement un certain nombre de frustrations dans l’ordre matériel, mais surtout dans l’ordre affectif, va le creuser davantage jusqu’à cet infini que l’infini seul peut combler... « Tu nous a faits pour toi, Seigneur, et notre coeur est sans repos avant qu’il se repose en toi » (saint Augustin).
La tristesse visite le moine lorsque sa mémoire lui présente les biens ou les bonheurs qu’il a quittés volontairement comme étant de nouveau désirables... Il rêve d’une maison, d’une famille, surtout il rêve d’être reconnu et d’être aimé... L’espace du manque, c’est l’espace même du désert où il s’est retiré, mais quelquefois le manque est trop grand, le désert trop aride, ne risque-t-il pas d’y perdre son humanité ? Il cherchait la joie et voici la croix. Quel remède sera proposé à sa tristesse ? D’abord on lui demandera de retrouver l’ « esprit de pauvreté »... Un riche, c’est quelqu’un à qui tout est dû ; un pauvre, c’est quelqu’un pour qui tout est don. Rien ne nous est dû ! Nous pourrions ne pas exister. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? »
L’amitié, le bonheur, la joie ne nous sont pas dus. L’esprit de pauvreté non seulement devrait rendre le moine capable d’assumer les frustrations qu’il endure (et donc de devenir adulte), mais aussi d’apprécier les moindres choses, dans leur gratuité... un rayon de soleil, un peu de pain et d’eau... Petit à petit, il devrait apprendre le contentement —« Désire tout ce que tu as et tu as tout ce que tu désires ! » — mais ce contentement n’est pas encore la joie. La joie est dans l’expérimentation au fond de l’être que le Transpersonnel vers lequel ils ont orienté leur désir demeure ici et maintenant : Il Est, et cette joie, nul ne peut la leur ravir.
On comprend que nous ne sommes plus ici dans le sensible, l’affectif ou le raisonnable, mais dans l’ontologique. Pour les anciens, ce n’est que lorsqu’on a pu fixer par le désir sa joie dans ce fond ontologique que celle-ci peut rayonner de façon durable dans les éléments spatio-temporels de l’individu.
Cette joie ne dépend plus alors des choses extérieures, de ce qui nous arrive, de la présence rassurante d’un objet ou d’une personne ou de circonstances favorables ; ce n’est plus une question de santé ou d’humeur, mais de fidélité à la Présence incréée qui habite tout homme. C’est la joie qui demeure.
Nous sommes bien ici dans le Transpersonnel. Cette joie n’est pas la joyeuseté ou la gaieté d’un tempérament privilégié, mais la tranquillité profonde de celui qui rencontre l’autre non pour combler ses manques, mais pour le plaisir de communier à la vie qui à la fois les unit et les transcende.
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:54

6. Acedia

Plus triste que la tristesse, l’acédie est cette forme particulière de la pulsion de mort qui introduit le dégoût et la lassitude dans tous nos actes. Elle conduit au désespoir, parfois au suicide. Dans le langage contemporain, nous parlerions de dépression ou de mélancolie au sens clinique du terme. Les anciens l’appelaient encore le « démon de midi » et ils décrivaient avec précision cet état où l’ascète, après avoir connu les consolations spirituelles des débuts et le combat ardent de la maturité, remet en cause tout son chemin.
C’est le grand doute : n’aurait-il pas été abusé ? à quoi bon tout ce temps passé au désert ? Il ne prend plus aucun plaisir à la liturgie et aux exercices spirituels. Dieu lui apparaît comme une projection de l’homme, un fantasme ou une idée sécrétée par des humeurs infantiles. Alors mieux vaut quitter la solitude, être utile dans le monde, « faire quelque chose ». Quelquefois le « démon de midi » incitera cet homme chaste et sobre à « rattraper le temps perdu » dans le domaine de la sensualité ou des boissons fortes...
Jung, dans son processus d’individuation, a également bien décrit ce moment de « crise » où l’homme, vers la quarantaine, remet sa vie en question. C’est une période où peut se manifester avec violence le « retour du refoulé », mais cela peut être aussi le moment clef d’un « passage » vers une réalisation supérieure ; aux valeurs de l’« avoir » vont se substituer les valeurs de l’Etre et orienter désormais la vie de l’homme non plus vers l’affirmation de l’ego, mais au contraire vers sa relativisation et son intégration dans l’archétype de la totalité que Jung appelle le Soi. Cette période est particulièrement inconfortable. Tous les anciens appuis ou certitudes nous manquent et rien ne prend encore la place du bel édifice écroulé; si l’on cherche de l’aide ou du réconfort, cela ne fait qu’augmenter le désespoir, le sentiment de totale incompréhension auquel on semble condamné. Pour ceux qui sont atteints d’acédie, les pères du désert demandent de beaucoup prier. On ne peut pas faire grand-chose d’autre. Leur conseiller le travail manuel ne sera pas d’un secours énorme. Néanmoins il faut occuper l’esprit à des tâches simples. Vivre dans le moment présent sans rien attendre ni du passé ni de l’avenir. « A chaque jour suffit sa peine. » Au coeur de l’angoisse, il s’agit de tenir bon. C’est le moment de la fidélité. Aimer Dieu, ce n’est plus « sentir qu’on l’aime », mais vouloir l’aimer. C’est aussi l’entrée dans le désert de la foi. On croit parce qu’on « veut » croire... Les secours de la raison sont des béquilles déjà brûlées au feu de la fatigue et du doute. C’est le moment de la plus grande liberté où l’on peut choisir Dieu ou le refuser...

Est-ce le « démon de l’acédie » qui s’est emparé de Judas et de Pierre au moment de leur trahison ? Il a vaincu Judas et l’a conduit au désespoir et au suicide : Judas a douté de la Miséricorde de Dieu... Pierre l’a vaincu dans un acte de repentir. Il a cru que si « son coeur le condamnait, Dieu était plus grand que son propre coeur »...
L’acédie peut nous conduire en « enfer » dans ce sens ou elle nous « enferme » en nous-même. Il n’y a plus d’ouverture ou de faille pour l’Amour. Nul « désir du désir de l’Autre »...
De nouveau, les anciens nous rappellent que cette tentation « passera » ; elle dure quelquefois plus longtemps que les autres, mais comme tout ce qui passe, elle passera : il n’y a pas de douleur éternelle, et celui qui tient bon doit savoir que « ce démon n’est suivi immédiatement d’aucun autre; un état paisible et une joie ineffable lui succèdent dans l’âme après la lutte ».
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:56

7. Kenodoxia

L’inflation de l’ego, c’est l’histoire de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf. On la retrouve à l’origine de biens des paranoïas positives ou négatives. Le «moi» se croit l’objet d’admiration ou de dénigrements sans lien avec la réalité. Le propre de cette maladie est de mettre l’individu au centre du monde, comme l’enfant qui exige l’attention de tous les regards. Tout ce qui arrive est interprété par rapport à soi. Le «moi» exige une reconnaissance absolue dans laquelle se profilent tous les manques et les frustrations de son passé. Plus son sentiment d’insécurité est grand, plus il aura besoin de se vanter d’exploits ou de relations qui le confirment dans une importance illusoire. La vaine gloire rend particulièrement irritable et susceptible, dès qu’est remise en cause la belle image que le « moi » a de lui-même ; une simple remarque et il se sent réellement persécuté ; un léger sourire et c’est le monde entier qui reconnaît son génie.
Au désert, ces caricatures se font plus subtiles, mais la racine du mal est la même. Le « moi » s’arroge les prérogatives du Soi ; le petit homme se prend pour Dieu ; il joue à être « comme » Dieu, ce qui l’empêche précisément d’être Dieu et d’être lui- même. Evagre nous raconte que le moine tourmenté par la kenodoxia s’imagine qu’il est devenu un grand spirituel ; s’il en croit la beauté de ses visions, ses records de jeûne, comment douterait-il de sa sainteté? Bientôt les malades vont accourir, les pécheurs vont venir frapper à sa porte, d’un seul regard il va les convertir... Il se prend pour le Christ, ce qui précisément l’empêche d’être le Christ, car pour être le Christ, il ne faut pas trop se soucier de soi-même mais aimer Dieu et aimer les hommes comme Lui- même les a aimés.
Dans cet Amour, disait Origène, c’est le Logos qui s’incarne de nouveau.
Nous lui devenons « une humanité de surcroît », dira plus tard Elisabeth de la Trinité.
La kenodoxia rend l’homme de plus en plus égo- centré, ce qui l’empêche de demeurer théo-centré ou christo-centré, c’est-à-dire de garder le Vivant, « l’Etre qui Est véritablement », pour centre véritable. « Ce n’est pas moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi », disait saint Paul. Cela ne sonne pas comme : « Le Christ, c’est “ moi ”. »
Selon Evagre, la kenodoxia va également faire rêver le moine qu’il va devenir « prêtre » ; cela peut nous étonner aujourd’hui, mais à l’époque, le sacerdoce était revêtu d’une telle dignité que tout moine normalement constitué devait se juger indigne d’une telle grâce. Vouloir devenir prêtre était alors un comble de vanité.
Le remède à la kenodoxia, selon Evagre — cela peut encore nous étonner —, c’est la Gnose dans son sens de connaissance. En effet, il n’y a rien de tel que la connaissance de soi pour être délivré de bien des illusions...
Qui sommes-nous réellement ? « L’homme est comme l’herbe : au matin elle fleurit, le soir elle se flétrit. » Qu’est-ce que ce monde? « Une goutte de rosée au bord d’un seau... »
La connaissance de soi, la connaissance de ce qui EST remet l’homme à sa juste place, dans son statut ontologique de créature. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ?» — alors pourquoi t’en vanter au lieu de rendre grâces ?
La Gnose, c’est également la connaissance de Dieu, la connaissance de l’Etre, ce qui délivre par le discernement du pouvoir de « ce qui n’est pas ». « Les anges sont beaucoup plus humbles que les hommes parce qu’ils sont beaucoup plus intelligents.»
La vaine gloire est signe de méconnaissance non seulement de soi, mais de la réalité ultime qui rend toutes autres réalités relatives. Lorsque, par la Gnose, nous sommes délivrés du démon de la kenodoxia, nous risquons de nous retrouver avec « lupé » ou « acedia », on n’est plus ce qu’on croyait être... Faire le deuil de ses illusions ne va pas toujours sans peine, mais mieux vaut encore cela que d’être conduit petit à petit vers cette « démence » qu’est uperèphania, car « comme la lueur de l’éclair précède le bruit du tonnerre, la présence de la vaine gloire annonce l’orgueil ».
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:57

8. Uperèphania

Si la vaine gloire était considérée par les anciens comme un signe de stupidité ou de débilité mentale, l’uperèphania ou l’orgueil manifeste une ignorance encore plus profonde de la nature humaine. Dans ses effets, l’uperèphania peut vous conduire à une rupture avec le Réel qui est le propre des états schizoïdes. L’homme enfermé dans son autosatisfaction subjective est proche de l’autiste enfermé dans le monde de ses représentations mentales sans communication possible avec l’Autre. Les philosophes, à l’instar des moines, parlaient de l’« hybris » ou de la démesure comme étant la cause de tous les maux. L’uperèphania est une forme de « démesure » au niveau spirituel : une créature qui n’a pas l’Etre par elle-même s’arroge les droits et les pouvoirs du Créateur Lui-même, mais les moines ne spéculent pas à ce sujet, ils décrivent des situations concrètes. L’orgueilleux s’arroge le droit de juger son frère comme s’il était Dieu qui seul « sonde les coeurs et les reins ». L’orgueilleux se prend pour la cause première de lui-même, comme s’il pouvait se donner sa propre vie, insuffler son propre souffle... L’uperèphania va conduire l’homme dans un état d’égarement, il va devenir « hors de soi ». Le mot employé ici par Evagre est « ektasis » ; ainsi, l’extase, à l’origine, pouvait être prise dans un sens négatif (l’union à Dieu ou la Divinisation — théosis— n’a pas pour but de mettre l’homme « hors de lui- même » mais au contraire de le « recentrer », de l’intégrer davantage en Dieu qui est à la fois au-delà et au-dedans « Tout Autre » que moi-même et plus moi que moi- même).
Les anciens l’ont d’ailleurs souvent remarqué : un orgueilleux, lorsqu’on le frappe ou lorsqu’on lui fait une remarque, est vite « hors de lui- même » ; il peut même devenir « fou furieux » ; un homme humble dans la même situation réagira très différemment, comme si l’injure et la calomnie ne pouvaient atteindre le noyau paisible de son être; n’ayant aucune prétention, l’homme humble connaît la tranquillité, il n’attend plus d’autrui quelque signe d’admiration ou de reconnaissance pour être lui- même. Ainsi, le grand remède à l’uperèphania sera- t-il, pour les pères, l’humilité ! Ils sont intarissables sur les effets thérapeutiques de cette vertu. L’humilité, c’est la Vérité! C’est être ce qu’on est, ni plus ni moins; ne rien ajouter, ne rien omettre, car il y a une fausse humilité qui est de l’orgueil déguisé : se considérer comme le pire, le plus infâme, le plus grand pécheur, c’est encore accorder une trop grande importance à son petit « moi » ; c’est ne plus avoir le regard dirigé vers « celui-là seul qui est l’Etre en Lui-même ». L’humilité vient de humus, la terre. Etre humble, c’est accepter sa condition terreuse, terrestre, et s’émerveiller que cette terre infiniment fragile soit « capable » d’intelligence et d’amour : « capax Dei ». Pour ce « démon » de l’uperèphania comme pour les autres, les anciens recommandent à leurs moines de tourner leur regard vers le Christ, l’ « homme parfait », l’Archétype, l’homme que nous sommes en réalité : « Lui de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’anéantit (eskenosen), lui-même devenant semblable aux hommes, obéissant jusqu’à la mort et à la mort sur une croix... aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom au-dessus de tout Nom » (saint Paul, Epître aux Philippiens). C’est toujours ce même processus d’anéantissement, de non- appropriation qui conduit à la Révélation du Nom, c’est-à-dire à la Révélation de l’Etre ou du « plus qu’Etre » pour parler comme Denys.
C’est dans l’Evacuation (eskenosen) ou la purification de notre ego que va se révéler en nous l’Espace qui contient toutes choses.
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 5:59

Il y a bien d’autres « logismoi »

qui viennent tourmenter l’homme : la jalousie, le mensonge, par exemple, mais ils sont tous plus ou moins dérivés de ces huit principaux. Les anciens ne sont pas casuistes mais thérapeutes, l’analyse de tous ces maux veut remonter à la racine des souffrances de l’homme pour qu’il en soit délivré à jamais. Nous l’avons déjà remarqué :

tous ces « logismoi » sont des maladies de l’ego ou, dans le langage paulinien, des maladies du « vieil homme ». L’ego qui cherche à se rassurer par la nourriture (gastrimargia) ou par l’accumulation de biens (philarguria) ou de plaisirs (porneia). L’ego qui se révolte quand on est en désaccord avec lui (orgè). L’ego qui s’attriste quand il lui manque quelque chose et que la réalité ne correspond pas à son désir (lupè). L’ego qui désespère (acedia) et délire pour se rassurer, s’invente une autonomie, une puissance qu’il n’a pas puisqu’il n’est pas l’Etre (kenodoxia, uperèphania).

La maladie mentale ne s’enracinerait-elle pas dans l’affirmation de l’ego aux dépens de la reconnaissance du Soi Transpersonnel qui l’habite?
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 6:00

LE BUT : l'Apatheia

A l’attitude « ego-centrée » de l’homme pathologique, les moines veulent substituer l’attitude christo-centrée ou théo-centrée de l’homme sans pathologies (apathéia). Nous dirions aujourd’hui qu’à l’attitude névrotique de l’homme crispé sur les représentations qu’il a de lui-même, la psychologie transpersonnelle veut substituer une attitude ouverte, non ego-centrée, qui rendra l’homme disponible aux aventures inspirées de la Conscience et de la Vie. « Ce n’est pas seulement moi qui vis, avec mes mémoires, mes besoins, mes manques, c’est aussi la Grande Vie qui se vit en moi avec sa plénitude, sa générosité. »

Lorsque nous ne sommes plus ego-centrés, nous ne sommes plus esclaves de ce « moi-je » infantile qui veut sans cesse être le centre du monde et qui souffre lorsque cette place lui est refusée. L’homme devient capable alors d’aimer et de servir, sans rien attendre en retour, gratuitement (avec grâce). N’est- ce pas l’attitude « naturelle », non pathologique, de l’adulte vis-à-vis de ses propres enfants ? C’est vrai que bien peu aujourd’hui atteignent cette « maturité».
Nous connaissons tous de ces « adultes » qui ont trois ou quatre ans d’âge et qui, au moment de la retraite, réclament encore l’honneur et l’attention qui leur sont « dus » et qui leur ont sans doute manqué dans leur enfance. Certains sont parvenus jusqu’à « l’âge de raison », peu l’ont dépassé.

« La grâce, disait Bernanos, c’est de s’oublier », ne plus s’apercevoir de soi-même... Cet « oubli de soi » n’est pas le résultat d’un quelconque volontarisme, mais le fruit d’une expérience du Transpersonnel au coeur du quotidien. Ne plus voir les choses par rapport à soi restitue chaque chose dans la clarté de son évidence. Cela ne nous « exile » pas du monde ; au contraire, nous sommes bien « dans le monde », mais nous demeurons libres à son égard et nous le rendons libre à notre égard : « dans le monde, mais pas DE ce monde ».

L’état d’apathéia, que nous avons traduit par un « état non pathologique de l’être humain », est un état de spontanéité, d’innocence, de simplicité (sim- plicitas, étymologiquement, veut dire « sans pli », sans retour sur soi). Il décrit un état de clarté de l’intelligence qui « voit » les choses telles qu’elles sont, sans s’y projeter avec ses mémoires, ses idées, ses idéologies (idoles). C’est la conscience-miroir, état de calme et de santé du cerveau, diront les neuro-physiologues.
L’apathéia décrit également un état de pureté du coeur, capacité d’aimer quelles que soient les circonstances ; c’est l’ « amour des ennemis », dont parle le Christ, c’est-à-dire l’accès à une dimension de l’amour qui ne dépend pas de circonstances ou de rencontres favorables pour se manifester. C’est l’Amour-Etre, le Noyau indestructible «qui fait tourner la terre, le coeur humain et les autres étoiles». C’est ce « soleil qui fait briller sa lumière sur les
méchants comme sur les bons », dont nous parle l’Evangile (Mt. V/43-46).
Enfin, cet état d’apathéia est un état de luminosité et de légèreté du corps physique lui-même. La Transparence aux énergies divines comme le montre saint Séraphim de Sarov et de nombreux autres saints donne au corps charnel les qualités d’un corps de lumière ou d’un « corps de Résurrection ». (Cf. le grand thème de la Transfiguration et de la Résurrection de la chair dans le christianisme : la possibilité d’une participation réelle de notre être spatio-temporel à la vie divine.)
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Message  Siroco Mar 1 Sep 2015 - 6:11

Il y a aussi : l'Ennéagramme

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9 Types de personnalités , pas de mauvaises ou de meilleurs personnalités , juste différentes
chaque personnalité a des qualités et des défauts
connaître son énnéagramme est un grand pas dans le connais toi toi-même

mais pas que !

ce n'est pas quelque chose de fixe , on change au cours du temps

avoir maitrisé  "son" type pour ensuite explorer les autres types ,
1+1+1+1+1+1+1+1+1= UN

c'est un tout petit peu commme un voyage à travers les sephirot

on peut trouver beaucoup de documents livres , conférences sur l'énnéagramme
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Message  Invité Ven 25 Mai 2018 - 20:15

Bonsoir à tous,

je me permets de poser ce message ici. Il s'éloigne un peu des derniers messages mais, pour moi, il touche directement au vaste sujet que sont les miroirs psychiques étudiés dans le CVIM.

Il y a quelques années alors que je recommençais l'initiation au premier degré, j'ai découvert un dessin animé nommé Avatar: Le Dernier Maître de l'Air.

Certains passages se rapprochent beaucoup des écrits de Franz Bardon sur la maitrise des éléments. Celui-ci en particulier a retenu mon attention :



Voici ce qu'il en ressorts si on se focalise sur les 4 éléments :

Chakra de la TERRE: la survie - bloqué par la peur

Chakra de l'EAU : le plaisir - bloqué par la culpabilité

Chakra du FEU : la volonté - bloqué par la honte

Chakra de l'AIR : l'amour - bloqué par le chagrin

Les 4 défaults(?) cités ci-dessus ne sont jamais ou très peu évoqués dans les listes non exhaustives citées par F.Bardon. Pourtant je pense qu'ils sont très humains. En effet qui n'a jamais eu a faire fasse à ces 4 ressentis parfois très désarmants. Après prises de notes et réflexions j'ai cru bon avec le temps de leur apporter un traitement bien particulier lorsqu'ils se présentent à moi et il est vrai qu'en amplifiant l'élément associé j'arrive à chasser ces ressentis relativement rapidement aujourd'hui.
Pour exemple, lorsque la peur me saisie, je me concentre aussitôt sur la Terre et ses propriétés (positives) pour lui faire face afin de la chasser et de ne pas la suivre.

Après plusieurs années je reste quand même en réflexion devant ces 4 ressentis (Peur/Culpabilité/Honte/Chagrin), notamment concernant l'Air.
Cet élément associé à l'Amour dans cet animé me semble être assez éloigner de celui décrit dans le CVIM qui se rapprocherai plus de l’intellect et de la réflexion.

Je me demande aussi si les chasser est une bonne attitude pour un mage. En effet, chasser ses peurs où ses chagrins lorsqu'ils se présentent, n'est-ce pas une facilité (un joker) pour éviter des combats qui pourrait nous en apprendre beaucoup sur nous même ?

J'y réfléchi encore mais j'aimerai avoir quelques avis sur ces points de la part d'autres apprentis.

Merci d'avance pour vos retours,
excellente soirée à toutes et à tous.

Lanterne

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Message  chercheur38 Lun 28 Mai 2018 - 23:33

Bonsoir,

Je ne dirais pas qu'il s'agis de les chasser mais plutôt des les amadouer pour en faire ressortir quelque chose de productif sans perdre du temps inutilement dans leur marasme...

Du coup quand une peur apparaît on l’accueil, on essaye de comprendre sont fondement le pourquoi du comment, et en fait juste en accueillant la peur on en arrive assez rapidement à ne plus être dans la peur. Et c'est comme ca pour toutes les émotions.

Je ne dis pas qu'il ne faut pas les ressentire .... je pense qu'il faut connaître au moins une fois toutes les émotions négatives (en accord avec notre évolution).... et oui comment connaître l'Amour avant de connaître la Haine ? nous sommes dans la dualité .... mais le fais de connaître la Haine ne fais pas de moi quelqu'un de haineux. "ha oui tiens, je ressens cela pour cette personne, pourquoi donc ? " et au final ca se fais tout seul....
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Message  Invité Dim 3 Juin 2018 - 23:32

Bonsoir chercheur38,

l'idée de les amadouer pour mieux les comprendre me semble en effet pertinente.

merci pour ton retour,

cdt,
Lanterne

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Message  Et Basta ! Mer 6 Juin 2018 - 23:30


Salut,

Pour ce qui est des défauts et de leur élimination,
J'en suis venu à penser qu'il vaut mieux privilégier ses qualités, ses dons et ses vertus.
Les défauts ont des années, des siècles d'existence au sein de notre Être, nous les trainons depuis plusieurs vies peut-être,
s'attaquer à eux frontalement peut s'avérer épuisant ! (et démoralisant, ou dévastateur même.)

Montrer son bon côté, jour après jour après jour ...
et étouffer dans l’œuf nos vices par la vigilance. C'est déjà un sacré boulot !

Si cela peut vous encourager, j'ai vaincu des tares que je pensais insurmontables, à force de (bonne) volonté. Mais ça a été dur.
Pas de vraie magie sans pureté et honnêteté. Sinon, c'est comme apprendre à nager dans un marécage ... C'est sale, et on ne sait pas ce qui y traine !


Et Basta !

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